Enzo Anti va se sentir bien seul. Ce lundi après-midi, il sera l’unique coureur du VC Rouen 76 à participer au Circuit Boussaquin alors que 21 des 27 N1 vont aligner au moins cinq éléments sur la course Elite Nationale. “On s’était mis d’accord avec toute l’équipe pour ne pas courir jusqu’au 15 mai. Mais je ne suis pas très loin du Circuit Boussaquin et j’y étais déjà allé il y a deux ans. C’est un beau circuit, c’est pour ça que j’y retourne”. Lors de la dernière édition de l’épreuve disputée en Creuse, en 2019, le Francilien était venu prendre la 5e place après avoir été longtemps échappé. "Ça va être compliqué à gérer. Je serai seul contre tous. Ça reste une course cycliste donc si je ne suis pas « dedans », c’est comme ça”, relativise-t-il auprès DirectVelo.

Cette course pourra lui donner une idée de son état de forme actuel après un passage à vide. “À peu près tout le monde a eu un coup de mou avec la situation sanitaire que l’on connaît. Moi, ça m'est arrivé un peu avant la saison”. Mais pas d’inquiétude pour le vainqueur sortant du Grand Prix de Blangy-sur-Bresle. “La forme revient petit à petit, comme souvent à cette période de l’année pour moi, rappelle-t-il. Mon début de saison est un peu au ralenti. Mais ça va aller, je n’en doute pas. Les beaux jours arrivent et ça me plait déjà !”.

Enzo Anti dispute sa cinquième saison avec le club normand. Depuis son arrivée dans le peloton amateur en 2017, il n’a connu que le VC Rouen 76. Ce qui lui permet d’avoir le rôle de capitaine de route sur certaines épreuves. “Les directeurs sportifs me font confiance et attendent un peu plus de ma part. C’est à moi de leur prouver que je suis capable de répondre à leurs attentes”. Alors qu’il ne s’interdit rien pour la suite, il assure prendre “beaucoup de plaisir” à faire ce qu’il fait. Il espère bien le prouver sur les grands rendez-vous à venir. “Les grosses courses, comme les manches de la Coupe de France et le Championnat de France Amateur, restent de gros objectifs pour tout le monde. Ce sont des courses où il faut se montrer quoiqu’il arrive. Il y a tellement d'enjeux que même nous en tant que coureurs, on se met la pression”. À Boussac, il n’aura rien à perdre.