Nouveau coup dur pour la formation St-Michel-Auber 93. En raison d’un cas positif au Covid-19 à la suite du stage collectif réalisé la semaine passée à Troyes (Aube), les coureurs de la Continentale sont contraints de déclarer forfait pour Châtillon-Dijon (Élite Nationale), épreuve amateur sur laquelle ils espéraient retrouver (enfin) la compétition au niveau collectif, alors qu’ils n’ont plus couru ensemble depuis le 4 avril dernier, lors de la Roue tourangelle (1.1). Le collectif féminin doit également renoncer au Prix du Saugeais, toujours ce week-end. “On n’est pas à l’abri de ce genre de situation, malheureusement, même si on fait attention et qu’on respecte les gestes barrières. Il faut s'y résoudre et faire encore preuve de patience”, souffle Stephan Gaudry, directeur sportif de la Conti francilienne.

Dans ce contexte compliqué, était-il judicieux de réunir les deux équipes - féminines et masculines - lors de ce stage ? “On s’est posé la question car ça brassait plus de monde. Mais on avait tous effectué un test PCR avant de venir et on a fait très attention, notamment en restant dans une bulle au niveau de l’hébergement. Il n’y a pas de cas de Covid au sein de l’équipe pro. C’est comme ça… Le risque zéro n’existe pas”, rappelle-t-il pour DirectVelo. Bien que la formation parisienne ne se déplacera pas à Châtillon-Dijon, il se pourrait que des coureurs de l’équipe se rendent tout de même sur la course de façon individuelle. “Certains ont été déjà touchés par le Covid et ne peuvent plus être considérés comme cas contacts”. Pour autant, Stephan Gaudry doute que des représentants de son équipe fassent le déplacement. “C’est loin pour tout le monde, et c’est une course de ville à ville, qui nécessite un dispositif complet. Je ne vois pas comment les gars pourraient faire, ça m’étonnerait que certains se déplacent”.

LE TOUR DU GÉVAUDAN AU MILIEU DES AMATEURS

Malgré la frustration de devoir encore repousser la rentrée des classes, on tente tout de même de relativiser au sein de la structure de troisième division. “Si Dunkerque avait été maintenu et qu’il fallait déclarer forfait, ça n’aurait pas été la même limonade”. Rendez-vous est donc pris, désormais, pour le Tour du Gévaudan, là aussi en Élite Nationale, le 9 mai prochain. “On s’est inscrit là-bas pour essayer d’occuper les coureurs, même si Châtillon-Dijon est une course qui aurait pu convenir à un plus grand nombre de coureurs de chez nous. C’est sûr qu’on ne va pas emmener Jason Tesson ou Tony Hurel… Mais on ne crache certainement pas sur une présence en Élite par les temps qui courent”.

Ces deux dernières semaines, Tony Hurel, Yoann Paillot et Jason Tesson (Ronde du Porhoët), puis Louis Louvet, Yoann Paillot une nouvelle fois, et Morne Van Niekerk (Circuit du Boussaquin) ont couru au milieu des amateurs. Le retour à un rendez-vous collectif se fera donc au milieu des cols lozériens avant un retour au calendrier classique à l’occasion du Tro Bro Leon, le 16 mai. Puis viendront le Tour du Finistère et la nouvelle Mercan’Tour Classic, sur laquelle St-Michel-Auber 93 a décidé de se rendre, le lundi 24 mai. “C’est un profil montagneux qui ne correspond pas à grand nombre de coureurs de l’équipe. Et c’est à l’autre bout du pays. Mais étant donné la conjoncture actuelle, on a décidé d’y aller”. Autour d’Adrien Guillonnet et de Stéphane Rossetto, les hommes forts du groupe lorsque la route s’élève.