Il a fallu attendre l'examen de la photo-finish pour attribuer la 3e place à Dylan Kowalski après l'arrivée de Châtillon-Dijon, ce samedi (voir classement). C'est le premier podium de l'année pour le coureur de Xelliss-Roubaix Lille Métropole. "Le niveau reste élevé en amateur, il ne faut pas cracher dessus", commente-t-il après l'arrivée pour DirectVelo.

« ON VA PRENDRE QUAND MÊME »

Les coureurs de la Continentale nordiste étaient venus pour gagner. "Il y avait de la pression mais comme pour toutes les courses. On fait 3e, on va prendre quand même, confie-t-il. C'est très bien sur le plan personnel et collectif, après une très belle course d'équipe". Les Xelliss-Roubaix Lille Métropole ont joué la carte de l'offensive en plaçant Emiel Vermeulen dans l'échappée de sept coureurs qui a ouvert la route jusqu'à 30 km de l'arrivée. "On pensait que ça pouvait aller au bout". Dans le final, les pros ont roulé pour ramener le peloton sur les attaques.

Dylan Kowalski et ses coéquipiers n'avaient plus couru ensemble depuis la Roue Tourangelle, le 4 avril. Le Nordiste avait, de son côté, participé à la Ronde du Porhoët en Bretagne, il y a quinze jours, déjà en Élite Nationale. "C'est bien de pouvoir courir ici malgré les courses qui s'annulent chez les professionnels. Il faut savoir se montrer et faire honneur aux organisateurs qui nous acceptent", ajoute-t-il.

« SI ON SE RELÂCHE, ON SE TIRE UNE BALLE DANS LE PIED »

Le coureur de 27 ans vit donc une saison particulière pour son retour chez les pros après avoir débuté l'année par une bonne Étoile de Bessèges (21e dans un contexte très relevé). Avec ses collègues, il est arrivé au départ de Châtillon-Dijon en sortant d'un stage. "On a bien travaillé pour garder la dynamique course... sans course". Dans ce contexte de compétitions annulées, "il faut rester concentré, savoir s'entraîner et garder des objectifs. Si on se relâche, on se tire une balle dans le pied", analyse-t-il.

Après un mois d'avril très léger, le voici donc au début d'un mois de mai où il compte profiter de courses difficiles. "On va aller au Tro Bro Leon, au Tour du Finistère et aux Boucles de la Mayenne avant de participer au Championnat de France". Et après Epinal, il sera temps de faire le point sur la seconde partie de la saison qui s'annonce encore chargée avec le report de plusieurs courses du calendrier français. "Il faut gérer sa saison", prévient-il.