Gwen Leclainche voulait s’amuser avant la montagne

Crédit photo Arnaud Guillaume - DirectVelo

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Gwen Leclainche ne voulait plus attendre. Au départ de Provins, ce mardi, il voulait prendre l’échappée de la quatrième étape du Tour de l’Avenir, menant jusqu’à Bar-le-Duc après 183,9 kilomètres de course. “C'était le plan de partir à l'avant, indique-t-il à DirectVelo. Lors de la première étape, je voulais faire le sprint, mais malheureusement je suis tombé. Lundi, je n'ai pas été suffisamment bon dans les bordures et je me suis fait avoir. Malgré de bonnes jambes depuis quatre jours, je n'avais pas eu l'opportunité de faire quelque chose”.

Alors pour être acteur de l’étape, il s’est bien placé d’entrée de jeu avant d’attaquer après quelques kilomètres de course. Parti seul, il a rapidement été repris par Johan Price-Pejtersen (Danemark), Nurbergen Nurlykhassym (Kazakhstan) et Philéas Hansart (Hauts-de-France/Grand-Est). Le quatuor comptera jusqu’à six minutes d’avance. “On s'est bien entendu, mais on a rapidement vu que le Danois et moi étions ceux qui passaient les relais les plus efficaces, fait-il savoir. On savait que si on se faisait la guerre, on se retrouverait tous les deux. Mais on n'avait aucun intérêt à le faire parce que plus longtemps on était à quatre et plus les relais revenaient moins vite”.

« SAUF COUP DE TRAFALGAR… »

À une centaine de kilomètres de l’arrivée, Johan Price-Pejtersen décide tout de même d’accélérer. “On s'est retrouvé à deux mais finalement, on a attendu le Kazakh. On a de nouveau attaqué un peu plus tard pour finir à deux”. La meute les reprend à douze kilomètres de l’arrivée. “C’est le peloton qui décide s'il veut faire le sprint ou pas...”. Et plusieurs sélections nationales ne voulaient pas manquer l'occasion de jouer la victoire au sprint alors que la route va commencer à être plus escarpée dès ce mercredi. “Sauf coup de Trafalgar, je m'attendais à ce qu'on soit repris à un moment”, reconnaît le Savoyard de 21 ans, qui a reçu le prix de la combativité des mains de Christian Prudhomme, le directeur du Tour de France.

Bien que revu, l’habituel coureur du CC Etupes a passé une “super journée” en échappée. “C'est sympa d'être à l'avant sur le Tour de l'Avenir et d'entendre son nom sur le bord de la route. Le public nous encourageait. J'avais tout intérêt à m'amuser avant la montagne, parce que pour moi ce sera difficile”. Avec cette journée passée à l’avant, Gwen Leclainche a atteint l’un des ses objectifs de la semaine, à savoir faire au moins une échappée. “C'est chose faite donc c'est cool, apprécie-t-il. Je voulais aussi voir si j'étais capable d'aller faire un sprint. J'aurais bien aimé me tester là-dedans mais je n'étais pas au bon endroit au bon moment”. Il lui reste la cinquième étape, ce mercredi entre Tomblaine et Bar-sur-Aube, pour se refaire plaisir à l’avant ou dans un éventuel sprint. “Dans la montagne, il faudra plus aider les collègues qui sont capables de jouer”.

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