Tristan Delacroix : « Cette fois, ça ne passe pas »
Une fois encore, Tristan Delacroix répond présent à l’appel. Très régulier depuis le début de saison, le sociétaire du Team Sprinter Nice Métropole a pris la 3e place de la première étape des 4 jours des As-en-Provence (Elite Nationale), ce jeudi, à Saint-Etienne-du-Grès (voir classements). DirectVelo a fait le point avec l’athlète de 27 ans après l’arrivée.
DirectVelo : Tu n’es pas passé loin de la victoire sur cette première journée de course mais tu as été contraint d’arrêter ton effort à cinquante mètres de la ligne à cause d'un sprint houleux !
Tristan Delacroix : Je suis super déçu car j'avais les jambes pour la claquer. Thomas (Chassagne) n’a pas vraiment quitté sa ligne ou, en tout cas, ne l’a pas fait volontairement. Il ne s’est jamais retourné. C’est la course. Il n'a pas cherché à me foutre dans les barrières. Je m'attendais à un final tortueux. Je viens aux As depuis quelques années. J'avais fait 9e sur cette étape-là, il y a quatre ans. Mais à quatre, c'est très manœuvrable. Malheureusement, on ne contrôle pas les trajectoires des adversaires. Cette fois, ça ne passe pas…
C’est un week-end particulier qui s’annonce, avec seulement 69 coureurs au départ pour quatre jours de course. Comment as-tu abordé cette épreuve ce jeudi midi ?
J'ai pris l'étape, comme une course d'un jour. Je pense que tous les jours, on aura une course d'un jour. Il faudra avoir un coup d'avance chaque jour, sinon ça sera dur de rentrer. Aujourd'hui (jeudi), nous sommes vingt devant, c'est presque un tiers du peloton. Demain, et les autres jours, ça peut faire pareil. Il y a cinq ou six équipes qui peuvent rouler si elles sont piégées, les autres ne peuvent que subir la course. Aujourd'hui (jeudi) ça s'est bien passé pour moi et Edouard (Bonnefoix) qui était devant lui aussi. Derrière, nous avions encore des gars qui pouvaient contrôler le peloton pour nous permettre d'arriver devant.
« JE VIENS DE PASSER DEUX SEMAINES COMPLIQUÉES »
Et tu te places dans la course au maillot jaune...
J'ai pris un coup d'avance au général. Avoir pris 14" est un avantage, surtout que j'ai pris des bonifs. Les bonifs (une nouveauté cette année sur l’épreuve, NDLR) vont créer une course de mouvement. Prendre dix secondes de bonifications sur une arrivée, ou prendre des secondes sur les rushs ou même au GPM, c’est énorme.
Tu as marché fort durant une grande partie de l’été. T’imaginais-tu capable d’être encore performant sur le mois de septembre ?
Je viens de passer deux semaines compliquées, je n'étais pas du tout au top physiquement. Au Tour du Périgord, j'ai dit aux gars que j'allais faire trois-quatre tours et finalement, j'étais peut-être dans la forme de ma vie ! J'ai fait ce que je voulais dans le peloton mais j'ai eu une fringale dans le dernier tour parce que j'en ai trop fait. Aujourd'hui j'ai couru plus intelligemment. J'ai réussi à avoir la giclette à vingt bornes quand Thomas Chassagne et le gars de Villefranche (Alexandre Desroches) sont sortis à deux. Je me sentais encore super bien. J'ai fait un gros déblocage derrière scooter hier (mercredi). Ce matin, je me suis levé un peu fatigué. Je ne savais pas si j'allais être au top du top. Au briefing, j'ai dit aux gars que j’étais bien mais qu’il fallait voir comment ça allait se passer. Et finalement, ça a vite bien répondu. Depuis le mois de mai je suis quasiment tous les week-ends dans le Top 10, c'est assez exceptionnel.
« IL FAUT QUE JE SCORE UN MAXIMUM »
Tu es également dans le Top 10 du Challenge BBB-DirectVelo !
En début de saison, j'aurais été satisfait d'être dans les 50 premiers du Challenge mais là, être dans les dix est devenu un vrai objectif. Il ne me reste que ce week-end et le week-end prochain au calendrier. J'irai au Tour de Serbie, il y aura beaucoup de points à marquer. Il faut que je score un maximum en deux semaines.
Le riche calendrier du club, notamment en Classe 2, t’a-t-il permis de prendre de la caisse ?
C'est un vrai avantage, ça permet de gagner de la puissance. En rentrant de Croatie et de Grèce en début de saison, j’ai réussi à jouer la gagne lorsque je revenais en France, même quand je n’étais pas bien.