Leo Hayter : « Je suis de retour dans le jeu »

Crédit photo Michaël GILSON / DirectVelo

Crédit photo Michaël GILSON / DirectVelo

Après sa victoire sur Liège-Bastogne-Liège Espoirs samedi dernier, Leo Hayter a remis ça sur la 2e étape du Tour de Bretagne. Auteur d’un numéro à Liège, il en a fait tout autant sur les routes bretonnes ce mardi (voir classement). "Je n’ai pas de mots. Je savais que je pouvais le faire comme à Liège-Bastogne-Liège (où il avait déjà gagné en solitaire, NDLR). J’aime ce genre d’effort en solo, comme sur les chronos".

Le coureur de la Development Team DSM a d’abord suivi l’attaque de Tom Mainguenaud à un peu plus de 40 kilomètres de l’arrivée. Il a ensuite lâché un à un ses compagnons d’échappée pour finalement se retrouver seul à 20 kilomètres de l’arrivée. "Je ne voulais pas nécessairement être seul. Je voulais juste attaquer. En haut du dernier GPM, quand je suis parti, je pensais qu’il y aurait plus de coureurs avec moi mais il n’y en a eu qu’un (Tom Mainguenaud). Nous avons rejoint l’échappée du jour (Thomas Gachignard et Maël Guégan, NDLR). Ils n’ont pas pu me suivre sur le circuit final", analyse Leo Hayter pour DirectVelo.

Puis le jeune espoir a été quasiment aussi rapide que le peloton sur un circuit final qui avantageait un petit groupe ou un homme seul. "Je savais que si j’avais une bonne avance à l'entrée sur le circuit final, le peloton ne pourrait pas aller beaucoup plus vite. Il n’y avait pas de raison que ça ne marche pas".

« NOUS NE SOMMES PAS FOCALISÉS SUR LE CLASSEMENT GÉNÉRAL »

Lors de la première étape, Leo Hayter a terminé dans le peloton, soit à plus de deux minutes de Valentin Retailleau. Mais grâce à son numéro de soliste ce mardi, le voilà qui se replace au général. "J’étais déçu hier (lundi), c’est une belle course pour les jeunes, elle dure sept jours. Il y a sept opportunités, défie le sociétaire de Development Team DSM. J’étais frustré de ne pas être dans l’échappée hier mais nous ne sommes pas non plus focalisés sur le classement général. Nous verrons comment ça se passe au fur et à mesure des journées. Si nous sommes en bonne position, nous roulerons pour ça. Je suis de retour dans le jeu". Celui qui est maintenant 13e du classement général à 1’25" de Valentin Retailleau n’avait pourtant pas le Tour de Bretagne comme premier objectif. "Je suis venu au Tour de Bretagne car je n’avais pas d’autres options. Quand il y a eu les candidatures pour le Championnat du Monde, je n’avais pas la certitude d’être sélectionné. Et je l’ai donc manqué"

« VOIR ETHAN GAGNER A REDONNÉ DU SENS À CE QUE JE FAISAIS »

Tout sourit au coureur de 20 ans en ce moment, ce qui n’a pas toujours été le cas cette saison. Leo Hayter a connu un début d’année difficile, le forçant même à poser son vélo durant un mois et allant même jusqu’à évoquer une dépression. Une période qui appartient au passé maintenant puisqu'il a été remotivé par sa victoire en Belgique ce week-end (lire ici). "L’équipe m’a aidé pendant ces temps difficiles. Elle m'a aussi poussé à me remettre en selle. J’apprécie vraiment". Leo Hayter parle également de l’inspiration de son frère, Ethan, qui brille avec INEOS Grenadiers. "Ma plus grosse source de motivation a été de voir mon frère courir à la télé. Quand je ne courais pas, il était au Tour d’Andalousie (où il a gagné deux étapes, NDLR). Il était à un très haut niveau. Le voir gagner a redonné du sens à ce que je faisais et m’a poussé à revenir". Et désormais, le peloton est prévenu. Il y a deux Hayter vêtus de noir pour cumuler les victoires.

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