Leonardo Marchiori : « L'équipe a cru en moi »
Leonardo Marchiori le savait, "Aujourd'hui (vendredi), c'était la dernière chance pour gagner au sprint. C'était une étape très longue qui arrivait après quatre jours de course. Les deux prochaines étapes seront trop dures pour moi", déclare à DirectVelo le vainqueur de la 5e étape du Tour de Bretagne (2.2). Et pourtant, les affaires semblaient mal engagées pour le sprinteur d'Androni Giocattoli-Sidermec. "Quand l'échappée a pris jusqu'à cinq minutes, je ne pensais pas que ça allait revenir. Les équipes ne roulaient pas beaucoup, on a laissé tomber". Mais l'espoir renaît quand les B&B Hôtels et les Riwal prennent le manche et redressent la barre pour défendre leur place au général. "L'étape a été relancée. Quand il y a eu une minute de retard sur le circuit, j'ai su qu'on allait rentrer pour le sprint", ajoute-t-il.
Pour lui préparer l'emballage, la ProTeam italienne met en oeuvre toute la main d'œuvre qu'il lui reste. En effet, la veille à Louisfert, les maillots rouge et blanc ont perdu deux coureurs alors qu'ils roulaient en tête pour favoriser une arrivée massive pour leur sprinteur maison. Mattia Viel a dû abandonner et Nicolas Venchiarutti l'a imité ce vendredi. Mais les coureurs encore valides ont fait de leur mieux. "Mon équipe et moi avons fait un beau travail. Cristiano Rocchetta, notre stagiaire, m'a emmené dans le dernier kilomètre et ensuite j'ai pris les roues des premiers coureurs et j'avais les bonnes jambes pour les passer dans le dernier virage", raconte le vainqueur qui apporte un nouveau succès en Bretagne à l'équipe de Gianni Savio (voir classement), après ceux d'Andrea Vendrame, de Matteo Malucelli et de Manuel Belletti.
Au Tour Poitou-Charentes, c'était au tour de Leonardo Marchiori de chuter et d'abandonner. "Je me suis cassé une côte et je suis resté dix jours sans vélo. Mais l'équipe a cru en moi". Déjà 7e à Rosporden et 8e à Louisfert, le 2e du GP d'Istrie Slovène a remarqué la particularité des arrivées du Tour de Bretagne. "Elles sont difficiles à lire. Les routes des circuits finaux ne sont pas très larges. Il faut être devant et avoir de bonnes jambes pour gagner". Comme ce vendredi à Boisgervilly.