Jason Tesson : « Vivement l’année prochaine »
Jason Tesson ne s’arrête plus. Ce vendredi, le sprinteur de St-Michel-Auber 93 a obtenu un nouveau résultat significatif lors de la Route Adélie (1.1). À Vitré (Ille-et-Vilaine), il est allé chercher la 3e place derrière Arvid De Kleijn (Rally Cycling), qui s’est montré le plus rapide au sprint, et Emmanuel Morin (Cofidis), rescapé de l’échappée. Le coureur de 23 ans raconte sa course à DirectVelo et évoque sa fin de saison 2021.
DirectVelo : Quel final sur cette Route Adélie !
Jason Tesson : Franchement, dans le dernier tour, j'étais vraiment mal, c'était au mental car j'avais les toxines. Je l'ai fait au mental, et ça l'a fait. C'est cool. C'était une dure journée, on avait Tony (Hurel) devant, il a fait un beau boulot. On vient chercher un podium, c'est quand même super pour nous.
C’était un sprint particulier...
C'était vraiment nerveux parce que l'arrivée est vraiment piégeuse avec les trottoirs, les petits "trucs" au milieu. C'était sinueux, il y avait une dernière grosse descente avant le virage à 500 mètres. Puis j'ai débranché le cerveau, j'ai viré 4 ou 5e. Après, tu suis et tu vires comme tu peux. Tu essaies de ne pas tomber. J'étais un peu en bout de course. C'était que du placement. J'aime les arrivées comme ça, où il faut prendre un peu de risques et où il y a un peu de pilotage sur les derniers mètres. C'était un sprint vraiment difficile parce que les petits tours étaient horribles. On a eu un déluge. Il y avait quand même un peu de vent. C'est un circuit qui fait mal, on n'a pas l'impression, les bosses ne sont pas longues mais on est tout le temps en prise.
« IL N’Y AVAIT PAS VRAIMENT DE GROS TRAIN »
Tu as eu peur que ça ne revienne pas sur la tête de course ?
Oui car même à trois bornes, on les voyait, mais il n'y avait pas vraiment de gros train qui emmenait le peloton. C'était un coup Alpecin, un coup B&B, ce n'était pas évident. Je ne reviens même pas sur Emmanuel Morin, je finis au lancer de vélo. C'était compliqué.
La pluie a-t-elle changé le scénario ?
Oui totalement, même mentalement. On voit que la pluie amène le froid, les chutes, un peu de dangerosité sur le parcours. Moi, ça ne me dérange pas, j'aime vraiment ce temps-là. Après, 200 km sous la pluie, c'était compliqué. Mais on fait du vélo pour ça, qu'il fasse beau, qu'il pleuve, on est là et on se donne à fond.
Il n’y avait rien à faire face à Arvid De Kleijn ?
Il aurait fallu que je sois directement dans sa roue en bas. Mais franchement, je n'ai rien à regretter. Si on m'avait dit ce matin que je serais 3e, j'aurais signé. Au vu de la course, je suis content. C’est encore un résultat, ça me fait plaisir de finir la saison comme ça.
« JE COURS VRAIMENT LIBÉRÉ »
Tu te sens débloqué depuis ta victoire au Poitou-Charentes ?
Oui, je cours vraiment libéré, je sens que l'équipe me fait confiance, j'ai confiance aussi en l'équipe. On fait un bon binôme avec Romain (Cardis). Il aime certaines arrivées, moi d'autres et on apprend à vraiment bien se connaître. Vivement l'an prochain. On aura un beau groupe de routiers-sprinteurs, ça va être cool !
Mais tu dois presque regretter que la saison s'arrête...
Je suis content de ce qui m'arrive, de l'équipe. Même si ça s'arrête, je ne suis pas mécontent non plus parce que je pense avoir passé un cap. Cet hiver, je vais essayer de retravailler pour arriver bien en début d'année, et prouver que je peux faire une saison vraiment complète. En attendant, j'ai encore la Classic Loire-Atlantique à la maison, ce samedi, juste à côté de chez moi, puis Paris-Bourges, le Tour de Vendée, Paris-Tours, le Grand Prix du Morbihan et les Boucles de l'Aulne. Encore de belles épreuves qui arrivent !