Cette fois, Simon Carr veut prendre son temps

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

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Simon Carr doit faire preuve de patience mais le week-end dernier, il a commencé à pointer le bout de son nez en passant à l’attaque lors de la septième étape de Paris-Nice (2.UWT). De quoi le rassurer mentalement car l’an passé, il avait mis un terme à sa saison de façon prématurée après deux chutes en début de Tour d’Espagne. Touché notamment au niveau du sacrum - entre la colonne vertébrale et le coccyx -, le Franco-Britannique avait alors quitté la course en cours de deuxième semaine. “Depuis, je n’ai pas passé un super hiver. J’étais un peu blessé au genou puis j’ai été malade au mois de janvier”.

Pour sa reprise sur les routes du Tour des Alpes-Maritimes et du Var (2.1), il avait traîné sa misère. Largué dès les premières accélérations du peloton le dimanche, il n’avait pas été au bout de la dernière étape. Un passage obligé qui ne l’a pas vraiment inquiété.
“J’ai vite vu que je n’étais pas au top en tout début de saison. Mais je sens que ça commence à revenir. Je me sentais mieux sur les dernières journées de Paris-Nice, notamment avec cette échappée (samedi). Ce n’était pas possible d’aller au bout avec un peloton qui ne nous a jamais laissé de champ mais ça m’a fait du bien et je sens que je vais vers des jours meilleurs”.

LES ARDENNAISES ET LE TOUR D'ITALIE EN LIGNE DE MIRE

Si le sociétaire de l’équipe EF Education-EasyPost reste confiant quant à l’avenir à moyen terme, c’est d’abord parce qu’il savait que son hiver difficile n’allait pas lui permettre d’être flamboyant dès les premières courses de l’année, mais aussi parce qu’il a volontairement décidé de se fixer des objectifs plus lointains dans la saison.
“Je n’étais pas trop inquiet ces dernières semaines. L’équipe m’a toujours fait confiance. Ils savaient que je n’allais pas être au top niveau dès les premières courses alors on s’est adapté. L’idée, c’est que je sois performant un peu plus tard dans la saison. J’espère être sur le Tour d’Italie, même si ce n’est pas encore confirmé. Dans tous les cas, je vais me préparer pour, comme si j’y allais”, explique-t-il pour DirectVelo, dans les rues de Nice. “C’est donc différent de l’an passé puisque j’avais abordé la saison différemment. J’avais voulu être compétitif dès les toutes premières courses et j’ai ensuite senti que c’était plus dur sur la suite de la saison. Cette année, j’aimerais faire l’inverse”, précise celui qui avait notamment terminé 15e de l’Ardèche Classic, 11e des Strade Bianche ou encore 8e d’étape sur Tirreno-Adriatico en début de saison 2021.

Sur le Tour d’Italie, Simon Carr devrait épauler Hugh Carthy, leader programmé de la WorldTeam américaine pour le premier Grand Tour de la saison. “Et comme d’habitude, sur trois semaines de course, il y aura forcément des occasions de prendre des coups sur quelques étapes”. En attendant, la suite de son programme passera notamment par les Ardennaises.

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