Paul Penhoët : « Je sens l’évolution »

Crédit photo James ODVART / DirectVelo

Crédit photo James ODVART / DirectVelo

Paul Penhoët réalise un début de saison très solide. Le sprinteur de la Conti Groupama-FDJ a lancé sa saison au milieu des grands, en février, lors d’un Tour d’Oman (2.Pro) disputé avec la maison-mère. “J’ai remplacé Arnaud Démare à la dernière minute. Je ne pensais pas être en super forme car c’était très tôt dans la saison mais finalement, c’était pas mal pour retrouver la forme, justement, et reprendre du rythme. Les jambes étaient directement bonnes et ça s’est plutôt bien passé, même si j’espérais encore un peu plus”, concède-t-il auprès de DirectVelo en marge du Youngster Coast Challenge (1.2U), ce vendredi. “Mais c’est toujours bien de pouvoir se confronter aux plus grands et de voir que je suis dans le match. Deux Top 5, c’était bien. Je suis reparti de là-bas avec de la confiance pour la suite de la saison”.

LES HONNEURS ET DES REGRETS AU TOUR D’OMAN

Avec de la confiance mais également des regrets, à la suite de la 4e place acquise le dernier jour, le long de la Matrah Corniche. “Ce jour-là, j’avais Ramon Sinkeldam en poisson-pilote et il a déraillé à 500 mètres de la ligne au moment où on allait remonter. C’est le sprint durant lequel j’ai senti que j’avais le plus de force... Et celui où j’ai eu le plus de regrets”, développe l’athlète de 20 ans, tout de même satisfait de voir qu’il était capable de bien récupérer au bout d’une semaine de compétition.

Depuis, Paul Penhoët est revenu en Europe et il a décroché trois nouvelles places d’honneur. 6e lors du Grand Prix de Lillers (1.2), 5e à Rucphen aux Pays-Bas, toujours en Classe 2, puis 2e derrière son propre coéquipier Jensen Plowright en Belgique vendredi (lire ici), il se rapproche clairement d’un premier succès et prend ses repères petit à petit. “Je tourne autour. La forme est bonne. Je suis toujours bien pendant les courses. Je n’ai pas encore connu de trous, ça veut dire que la préparation a été bonne. En espérant que ça continue”.

LE TOUR DE NORMANDIE POUR OUVRIR LE COMPTEUR


Son prochain gros objectif sera le Tour de Normandie (2.2). “C’est une course qui m’intéresse. Je vais essayer de bien y figurer”. Avec, même s’il ne le dit pas clairement, l’espoir de décrocher une victoire d’étape. Il disputera ensuite Paris-Camembert et la Route Adélie de Vitré avec la WorldTeam. À moyen terme, il ne souhaite pas citer de courses à cibler en particulier. “Franchement, toutes les courses sur lesquelles j’aurai la possibilité de sprinter m’intéressent. Je ne compte pas avoir un pic de forme en particulier, je préfère lisser ma forme sur toute la saison”.

Une chose est sûre : il ne cesse de progresser et de se professionnaliser dans son approche des sprints et dans sa façon de perfectionner sa pointe de vitesse. “Je travaille bien le sprint depuis deux ans et je sens l’évolution. J’aime bien quand c’est plat et que ça va vite. Mais les arrivées en faux-plat montant sont aussi à mon avantage car je ne suis pas très lourd. Avoir un train, c’est plus facile pour l’approche. On utilise moins d’énergie, y compris mentalement. Mais une fois dans le dernier kilomètre, généralement je n’ai pas besoin de train. Je sais où me mettre et où me placer”.

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