Après avoir remporté en août dernier le classement général du Baltic Chain Tour (lire ici), Laurence Pithie a levé les bras à l’arrivée pour la première fois, au niveau UCI encore, ce mercredi lors de la troisième étape du Tour de Normandie (2.2 – voir classement). “C’est génial. Je suis vraiment content d’enfin gagner une étape. Ce n’est pas pareil qu’un général“, avoue à DirectVelo le Néo-Zélandais de la Conti Groupama-FDJ.

Dans le circuit final, son coéquipier Paul Penhoët est sorti en contre derrière les deux hommes de tête, Liam Slock (Lotto-Soudal DT) et Derek Gee (Israël Cycling Academy). “Ça a forcé DSM à chasser et à utiliser beaucoup d’énergie. Nous étions calés derrière eux“. Comme les deux fuyards, le Français a été repris, mais le Kiwi de 19 ans avait une idée derrière la tête. “Je savais que quelque chose se passerait dans la montée finale“. Son collègue l’a parfaitement placé au pied de la Côte de la Saussaye. “Thomas Bonnet a attaqué dans la partie la plus pentue à dix kilomètres du but. J’avais encore Reuben Thompson avec moi. Il a imprimé un tempo élevé. Et sur la partie la plus plate de la bosse, j’ai accéléré“.

« FAIRE ATTENTION AUX BORDURES »

Deux coureurs l’ont suivi, Lennert Van Eetvelt (Lotto-Soudal DT) et Marco Frigo (Israël Cycling Academy). Le trio a rejoint Thomas Bonnet (Vendée U). Le quatuor s’est disputé la victoire au sprint. “J’ai attendu. Thomas Bonnet a lancé assez tôt. Je suis resté dans sa roue et je l’ai remonté à 150 mètres de l'arrivée“. Ce scénario lui convenait parfaitement. “J’aime les petites montées « punchy » et j’ai une bonne pointe de vitesse dans un groupe réduit“. En ce début de saison, il a aussi été le poisson-pilote de Jensen Plowright et Paul Penhoët notamment lors de leur doublé à la Youngster Coast Challenge la semaine dernière (lire ici).

Laurence Pithie continue de parfaire son bagage. Fin février, il a également eu l’opportunité de prendre part à Kuurne-Bruxelles-Kuurne (1.Pro) avec la WorldTeam. “C’était incroyable de voir à quoi ressemblait réellement une Classique. C’était cool d’apprendre aux côtes de gars expérimentés comme Stefan Küng. J’ai commis quelques erreurs, mais ça me sert d’expérience“. En fin de saison dernière, il avait manqué le Championnat du Monde Espoirs après s’être cassé le poignet lors de la dernière étape d’À Travers les Hauts-de-France. “C’était très décevant de manquer cette occasion, mais il y en aura beaucoup d’autres“. Désormais 2e du classement général du Tour de Normandie à 7“ de Mathis Le Berre (Côtes d’Armor-Morin-U), vise-t-il la victoire finale ? “On verra bien comment se passent les prochains jours. Il y a aussi Paul. Il faudra faire attention aux bordures“.