Gladys Verhulst : « Une deuxième saison qui s’ouvre »

Gladys Verhulst a retrouvé, ou trouvé le chemin de la victoire. Vainqueure l’année passée du Grand Prix de Chambéry, elle avait ensuite signé de nombreux accessits durant l’été. Ce vendredi, elle a obtenu son premier succès en Classe 1, à Veenendaal. "C’est vraiment une libération entre guillemets, on sait tous que je n'ai pas fait un bon début de saison. Ça n’a pas été simple tous les jours", se rappelle-t-elle. Aux Pays-Bas, elle a battu au sprint, en un contre un, Karlijn Swinkels. "Jumbo était l’équipe à surveiller. On l’a fait tout le long de la course, quand elles attaquaient on était avec elles, on a super bien couru". Puis la sociétaire de Le Col-Wahoo décide de prendre le taureau par les cornes. "Il y a eu un moment de flottement, je me suis dit allez je tente. J'ai attaqué, Swinkels m'a suivie, et on a fait un raid à deux".

Et 90 kilomètres plus loin, les deux filles se sont donc joué la victoire. Une longue journée à l’avant, à deux, qui paraissait interminable. "C'était un peu long, on s'est encouragé, elle a bien collaboré jusqu’à la fin. Personnellement j'avais peur d'un retour. L'écart est monté à 2 minutes, puis on a eu 30 secondes à 10 km et c’est finalement remonté à 55 secondes. C'était une longue course mais c’était cool d'être à l'avant". Il a fallu attendre le dernier tour pour rêver de lever les bras. "Mon DS est monté et m'a dit qu'on pouvait y croire. Certes on y croit toujours quand on est devant, mais ça se concrétisait, il fallait juste voir comment les équipes allaient prendre la course. Et au final je pense que ça a bien roulé pour perdre 1’30" aussi vite mais ça l'a fait".

« ON FERME LE CHAPITRE DU DÉBUT DE SAISON »

Au terme d’un sprint à rallonge, Gladys Verhulst est donc la première à franchir la ligne. "C'est elle qui a lancé, elle m'a décrochée à la giclette, j’avais les jambes dures, mais c’était un sprint long donc c’était à mon avantage. Je suis revenue sur les 100 derniers mètres". Une fin heureuse qui lui confirme son regain de forme. "J'ai eu trois bonnes semaines, où j’ai travaillé dur à l'entrainement, je suis contente parce que ça prouve qu'on n'a rien sans rien, le travail porte ses fruits. C’est comme une deuxième saison qui s'ouvre, on ferme le chapitre du début de saison, on en retient des leçons, et on repart à zéro". Parmi les leçons, sa gestion de son retour de blessure, après une chute en Espagne (lire ici). "Reprendre très vite en course n’allait pas, je manquais d'entrainement, on est revenu aux bases, j'ai fait mon bloc de Classiques, et on est reparti sur de bons rails".

Mentalement, Gladys Verhulst a bien passé la convalescence, avant que la réalité de la compétition ne la rappelle à l’ordre. "Je trouve que je l'ai bien vécue, j'avais vraiment un bon soutien autour de moi, ça allait, mais je pensais que j'allais revenir et être au top. Mais au final la réalité m'a rattrapée, j'ai survécu sur pas mal de Classiques. On a pris du recul après les Flandriennes, maintenant c’est de l’histoire ancienne. Un cycliste a des hauts et des bas, j'ai eu un bas mais c'était pour mieux rebondir". Et son aventure du jour lui confirme cet état d’esprit. "Je savais les derniers jours que j'étais bien, mais de la à gagner je n'y pensais pas. Je ne suis pas au top de ma forme, mais 90 km en échappée devant, ça montre que c’est beaucoup mieux". Gladys Verhulst prendra désormais la direction du Tour de Thuringe. "Je l’ai déjà fait l’année dernière, et j’aime bien cette course". Avant d’enchainer un bon bloc de courses jusqu’au Championnat de France. Le bas est passé, place au haut.

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