Benjamin Thomas a tenu le choc. Grâce au travail de sa formation Cofidis, le pistard est parvenu à remporter sa deuxième course par étapes de la saison à l’occasion des Boucles de la Mayenne (2.Pro), lui qui avait déjà parfaitement débuté sa saison 2022 en remportant l’Étoile de Bessèges (2.1). Le Tarnais est revenu sur cette dernière journée de course de la semaine auprès de DirectVelo. Entretien.

DirectVelo : Tu as tenu bon ce dimanche !
Benjamin Thomas : Quand il y a un bon nombre de coureurs en quelques secondes seulement au général, que des bonifications sont en jeu et que le milieu d’étape est accidenté, c’est forcément un petit peu tendu. La journée d’hier (samedi) a laissé des traces et beaucoup de coureurs étaient fatigués. Une échappée s’est vite détachée. Ils étaient six donc ça allait. S’ils avaient été plus nombreux, je pense que ça aurait été plus compliqué à gérer sans recevoir d’aide. On a assumé la poursuite puis on a eu un coup de main de plusieurs équipes qui visaient la victoire d’étape. La journée s’est bien passée. C’était le scénario idéal par rapport à tous ceux qu’on avait imaginés. L’équipe a fait un superbe travail. Même Bryan (Coquard) m’a aidé, m’a replacé, avant d’aller faire son sprint, ce qui montre sa bonne forme. Cette victoire finale est une grande satisfaction. Je le dois en grande partie à l’équipe.

Il y a deux jours, tu nous avais dit que tu revenais d’une période difficile où tu avais perdu cinq kilos… On imagine que cette situation rend ce succès encore plus beau ?
Si on me l’avait dit il y a une semaine, je ne l’aurais pas trop cru après être revenu de ce virus intestinal. Mais les sensations sont revenues au meilleur moment, quelques jours avant le départ de l’épreuve. Physiquement, j’étais dans un bon jour sur l’étape reine et ensuite, je n’ai eu qu’à suivre sur les deux dernières journées car c’est l’équipe qui a fait 99% du travail.

« J’AI FAIT MA PLACE »

Que craignais-tu le plus pour cette dernière étape ?
J’avais peur qu’(Alex) Aranburu fasse des bonifications et au final, ce n’est pas arrivé. Les purs sprinteurs se sont joués la victoire d’étape et, bien sûr, ça nous arrangeait. C’est simplement dommage que la chute de Benoît (Cosnefroy) ait perturbé la course. S’il n’était pas tombé hier (samedi), je pense qu’il aurait tenté des choses aujourd’hui (dimanche). C’est un concours de circonstances qui nous a arrangés…

Tu sembles te régaler dans ta nouvelle équipe !
C’est vraiment une grosse satisfaction de gagner ici et oui, je m’épanouis vraiment, je prends beaucoup de plaisir à courir avec la Cofidis et j’espère continuer de faire tourner le compteur de victoires et aider le groupe à briller sur le prochain Tour de France. J’ai fait ma place sur ces courses françaises. J’y viens avec de l’ambition, les gars me font confiance et ça marche. C’est mission accomplie, c’est super. Être leader est un rôle que j’aime assumer. Quand je vois l’équipe se mettre à la planche pour moi, c’est une pression positive, je me dis que je n’ai pas le droit à l’erreur et que je dois assurer. Je viserai d’autres courses de ce type en seconde partie de saison, notamment le Tour Poitou-Charentes que j’ai dans un coin de la tête.