Mickaël Guichard : « Je me demande si j’aurais pu faire mieux »

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Mickaël Guichard est passé tout près de faire un gros coup. Auteur d’une course très offensive sous la pluie choletaise, le coureur de WB-Fybolia Morbihan a fini ce samedi à la 2e place du Championnat de France Amateurs, battu au sprint par Mattéo Vercher (Vendée U) après un numéro d’une trentaine de kilomètres (voir classement). Le Corrézien de 28 ans, qui n’a pas vraiment de regrets, revient sur sa course pour DirectVelo.

DirectVelo : Tout s’est fait rapidement !
Mickaël Guichard : Le Vendée U gagne la course dès le premier tour. Quand on est surreprésenté devant avec six coureurs sur seize, on a un coup d’avance. Ils ont bien joué, ça a payé pour eux dans le final. C’était une course usante.

Tu as fait du Mickaël Guichard en sortant du groupe de tête à environ 35 kilomètres de l’arrivée…
C’est un effort que j’aime bien. Mattéo (Vercher) est revenu sur moi après environ cinq kilomètres. C’était une bonne situation. Nous nous sommes bien entendus, il a bien joué le jeu alors qu’il avait des collègues derrière. Il m’a manqué de la fraîcheur dans le final. J’ai enchaîné la SportBreizh et le chrono du Championnat de France, je l’ai senti. Il était plus rapide que moi, c’était compliqué de manœuvrer. Je me demande si j’aurais pu faire mieux aujourd’hui.

« C’EST TOUJOURS BÊTE DE PASSER SI PRÈS »

Tu n’as pas essayé de jouer avec lui ou de l’attaquer ?
Il y avait la pression du groupe derrière, avec notamment Emilien Jeannière qui est rapide. Je n’étais pas dans une si mauvaise situation. Nous avons bien collaboré. Il virait bien, j’aime ça mais c’était impossible de le décrocher de cette manière. Éventuellement, j’aurais pu essayer le coup du kilomètre mais avec des si… Je ne sais pas trop comment j’aurais pu faire. C’est toujours bête de passer si près, ce ne sont pas des occasions qui se présentent tous les jours. Vu comment ça s’est passé, c’est le jeu... Ils ont été forts, félicitations à eux.

Avec cette pluie, c’était une météo pour toi…
C’est rare d’avoir la pluie sur un Championnat de France. J’étais content au réveil, ce sont des conditions que j’aime bien. Il faut aller de l’avant quand c’est comme ça et la course l’a prouvé. Ça s'est fait dès le premier tour. Il fallait être tout le temps à l’avant. C’est la clé, surtout sur un circuit sinueux comme celui-là.

« ENCORE UNE MARGE DE PROGRESSION »

Un maillot aurait-il pu faire basculer ta carrière ?
Oui, c’est sûr. Au vu de la course, comme je l’ai dit, je n’ai pas énormément de regrets à avoir. J’aurais peut-être pu gérer un entraînement différent. J’ai fini cuit la SportBreizh mais c’était quand même une belle victoire (il a remporté le général après un numéro à deux sur la dernière étape pendant une centaine de kilomètres, NDLR). On peut y repenser mais c’est le jeu, ça va peut-être me sourire une autre fois. Je peux me satisfaire d’être vice-Champion de France.

Comment imagines-tu ton avenir ?
Peut-être que les jours à venir vont être cruciaux. Je fais du vélo pour le plaisir, j’ai commencé assez tard. J’ai encore une marge de progression. J’ai été stagiaire pro en 2019 (chez Delko, NDLR) et je n’en ai pas forcément un bon souvenir. Ça ne s’était pas forcément bien passé alors je serai revanchard là-dessus. Mais l’essentiel est de se faire plaisir.



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