Stefan Bissegger, échappé malgré lui

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

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Il n’avait pas prévu de s’échapper. Pourtant, Stefan Bissegger a ouvert la route pendant environ 120 kilomètres, ce mardi, sur la première étape du Tour de l’Ain (2.1). “Ce n’était pas du tout la tactique mais à un moment donné, en voulant contrôler les coups, je me suis retrouvé tout seul devant, sans rouler trop vite”, rapporte-t-il à DirectVelo. Le coureur d’EF Education-EasyPost a vu revenir un allié de choix en la personne de Tim Wellens (Lotto-Soudal). “Il m’a dit qu’il fallait y aller. Au début, on n’était que deux, ce n’était pas l’idéal mais une fois à l’avant, il fallait continuer”. Puis ils ont vu revenir Mattis Lebeau, stagiaire à Nice Métropole-Côte d’Azur. “On a essayé de rouler assez vite mais c’était aussi le cas à l’arrière, dans le peloton, et on n’avait aucune chance d’espérer quelque chose”.
 
Au premier passage sur la ligne, à 35 bornes du but, le Suisse est seul en tête. Avec 1’15’’ d’avance, il savait à quel sort il allait être rapidement mangé. “Ce n’était rien, après tout ce que j’avais donné, sans parler du vent… Je savais que ça n’allait pas le faire”. Il a été avalé à 25 kilomètres de l’arrivée. Vainqueur au sprint de la première étape du Tour de l’Ain 2019, il n’a pas de regret alors que le peloton est arrivé groupé à Treffort-Val Revermont. “Le but initial était plutôt d’attendre le sprint mais comme je le disais, il fallait suivre les coups et au début, pas mal de coureurs y allaient, même (Julian) Alaphilippe. Il fallait être attentif, et ça s’est fait comme ça”.

Stefan Bissegger est dans l’Ain “pour aider l’équipe et tourner les jambes” avant le Championnat d’Europe qui aura lieu la semaine prochaine à Munich. “Je ferai à la fois le chrono et la course en ligne. Le contre-la-montre sera un gros objectif”. En Allemagne, il espère améliorer le bilan de sa saison 2022. “Pour l’instant, je ne suis pas très content de mon année. Pourtant, ça avait bien commencé avec une victoire (sur le chrono du Tour des Emirats Arabes Unis, NDLR). Mais ensuite, j’ai eu pas mal de malchance, des maladies, des chutes, des problèmes mécaniques… Mais après la malchance, normalement, ça doit tourner”. Parmi ses objectifs de la fin de saison, il y aura aussi les Mondiaux, la Classique d’Hambourg et Plouay. “Je n’ai pas encore récupéré totalement du Tour de France, mentalement. Mais les jambes sont là, c’est bien”. 

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