« Il ne faudrait pas que ça devienne une Stefan Küng »
Pas de passe de trois pour Stefan Küng au Championnat d'Europe de contre-la-montre. Le sociétaire de Groupama-FDJ manque le titre pour trois dixièmes, ce mercredi, à Munich. La faute à son compatriote Stefan Bissegger (voir classement). "Pour la fédération suisse, ce doublé est génial. Toutefois, quand tu es battu de si peu par un compatriote, un Italien ou un Belge, ça ne change rien à la frustration", avoue Stefan Küng au micro de DirectVelo.
De quoi lui rappeler la déception de l'an dernier aux Jeux Olympiques où il avait raté le podium pour quatre dixièmes. "Il ne faudrait pas que ça devienne une Stefan Kung. Quand c'est comme ça, tu préfères perdre de cinq ou dix secondes. Maintenant, tu peux chercher partout ces dixièmes perdus. En même temps, le chrono ne ment pas. Stefan Bissegger était le plus fort, point barre".
ENFIN UN CHRONO SANS TRACAS POUR STEFAN BISSEGGER
Que la victoire se joue dans un mouchoir de poche n'est pas une surprise pour Stefan Bissegger. "C'est ça le chrono, c'est un jeu de secondes. On se tient de très près. Aujourd'hui, la chance est de mon côté." La réussite avait fui le pensionnaire d'EF Education-EasyPost durant de nombreux mois. "La forme est là depuis le début, c'est ça le pire. J'étais malade à Paris-Nice. J'attrape le Covid avant le chrono du Tour de Suisse. Au Tour de France, je chute sur les deux chronos. Aujourd'hui, tout s'est passé sans tracas. Pas de crevaison, pas de chute, j'ai pu donner le meilleur de moi-même."
Même si la frustration est présente, Stefan Küng tire du positif de cette 2e place. "Il y a une semaine, j'aurais signé dix fois pour un tel résultat. C'est la première fois que j'ai des bonnes sensations depuis le Tour de Suisse. Ensuite, j'ai eu le Covid. Je suis optimiste pour la fin de saison." Où il se verrait bien décrocher une tunique arc-en-ciel lors du Mondial en Australie en septembre. "Et si c'est moi qui gagnais pour trois dixièmes ? Un jour, les dixièmes seront de mon côté, j'en suis sûr."