Bastien Tronchon : « La question ne s'est pas trop posée »

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

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Au milieu du spectacle du Vendée U, il y a quelques hommes qui ont néanmoins réussi à s’exprimer durant le week-end des 3 Jours de Cherbourg. Parmi eux, Bastien Tronchon s’en tire très bien, en prenant la 2e place de la dernière étape, et la 3e du général, sur la dernière manche de Coupe de France N1 (voir classement). "C'est un bilan positif quand même, on n'a pas eu de chance, on est tombé sur un sacré Brieuc (Rolland). Il est arrivé avec 35 secondes au pied de la bosse, je pense qu’il manquait juste un mec pour rouler plus vite au pied. On n'est pas parti assez vite au pied et on arrive à 12 secondes en haut, donc je pense qu'il aurait été prenable", regrette le coureur d’AG2R Citroën U23.

Mais l’Espoir 2 doit se contenter de la 1re place du peloton. "On n'était plus que deux dans l'équipe (avec Jordan Labrosse, NDLR), je règle le sprint du peloton et je monte sur le podium d'une manche de Coupe de France, et ça nous permet d'être 2e au général final. C'est un bilan positif mais j'aurais bien aimé lever les bras". Déjà présent sur l’épreuve normande l’année passée, il a fait mieux que sa 5e place à la Montagne du Roule. "J'avais déjà fait la course l'année dernière, je savais que la bosse finale me plaisait bien. Sur un effort de deux minutes je me fais plaisir. On a attendu, on a été patients mais il a manqué 12 secondes".

« J’EN AI ENCORE SOUVENT DES FRISSONS »

Ce week-end à Cherbourg aura au moins confirmé sa dynamique depuis qu’il est revenu de blessure. "J'ai fait beaucoup d'efforts dans le vent qui n’ont pas été récompensés, mais c'est bon pour la suite, il y a un gros programme, la saison n'est pas terminée. Je pars au Luxembourg avec les pros, après je pense que j'aurai une grosse fin de saison entre les courses avec la U23 et les pros. Je refais des efforts et je sens que je commence à bien reprendre la caisse après la clavicule". Même si sur ce plan, Bastien Tronchon avait déjà eu de gros éléments de réponse en s’imposant sur une étape du Tour de Burgos, chez les professionnels (lire ici). "C’était incroyable, j'en ai encore souvent des frissons. Partout où je vais, où je croise des cyclistes, on me félicite, ça fait super plaisir".

Et malgré cette relative attente qui pèse sur ses épaules, celui qui s’est imposé à quatre reprises cette saison ne subit pas la pression d’une confirmation. "J’ai eu la chance de jouer ma carte chez les pros, mais je dois encore faire mes preuves. Je serai surtout équipier au Luxembourg, je ne vais pas faire de préparation spécifique, mais si je peux tirer mon épingle du jeu je le ferai". Et la motivation à s’aligner sur ses dernières courses amateurs ne l’a pas quitté pour autant. "Quand on est devant à jouer la gagne, la motivation est toujours là. Je sais que je vais faire beaucoup de courses qui me plaisent en fin de saison, donc je reste toujours motivé et il y aura le temps de profiter à la fin de la saison".

« ÇA ME TENAIT À CŒUR D'ALLER AU BOUT »

Profiter, mais pas trop. Car dès le 1er janvier, c'est sous les couleurs de la WorldTeam que Bastien Tronchon évoluera (lire ici). "La signature était prévue pour août mais Burgos a bien changé la donne, ça a avancé la date du contrat. J'ai eu d'autres sollicitations, même avant, mais la question ne s'est pas trop posée, je suis dans la filière AG2R depuis les Juniors, ça me tenait à cœur d'aller au bout". Et le temps lui sera donné pour développer ses qualités. "Comme pour ma première année Espoir, il n'y aura pas de grandes attentes. Ce sera de l'apprentissage et je pense que j'apprends vite. Ce sera à moi de me fixer mes propres objectifs. J'ai tendance à être un peu punchy comme l'arrivée à la Montagne du Roule, ce sont des arrivées qui me plaisent. Je suis un peu le même type que Benoit Cosnefroy".

Chez les amateurs ou chez les pros, le calendrier de Bastien Tronchon est très dense pour la fin de saison. "Après le Luxembourg, j'aimerais bien aller au Championnat du Monde. Il y aura le Tour de Vendée, des courses en Italie et Paris-Tours. Ça fait des beaux objectifs". Ce Championnat du Monde, en Australie, sur un parcours difficile sans être insurmontable, conviendrait parfaitement à ses qualités. "Le parcours fait vraiment envie, punchy et bien dur comme j'aime. Je sais que Romain Grégoire est costaud. On aura des consignes et il faudra les respecter. On verra comment ça se court et je ferai en sorte d'être au mieux". Comme le week-end dernier, ou presque.

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