Christophe Laporte : « J'étais un peu nerveux »

Crédit photo Arnaud Guillaume - DirectVelo

Crédit photo Arnaud Guillaume - DirectVelo

Vainqueur de Binche-Chimay-Binche (1.1 - voir classement) ce mardi, Christophe Laporte l'a emporté avec la manière. Le vice-champion du Monde n'a pas attendu le sprint et a laissé tout le monde derrière lui, pour finalement s'imposer en solitaire. "Les sensations étaient un peu bizarres au début de la course mais les jambes sont toujours là, il n’y a pas de raisons, déclare-t-il auprès de DirectVelo. Ça a commencé très tôt à être très difficile avec beaucoup d’attaques. Les sensations n’étaient pas top mais plus ça avançait, mieux j’étais. C’est toujours bon signe quand c’est comme ça".

C'est à l'entame du dernier tour que la bonne échappée, composée d'une douzaine de coureurs, a pris la poudre d'escampette. "Je n’étais pas dedans directement, souligne-t-il. J’ai dû faire un effort pour revenir dedans. Une fois revenu, j’ai vu qu’il y avait deux Groupama-FDJ et deux Lotto. Je savais que les autres avec moi n’allaient pas forcément bien collaborer. Je me suis donc dit qu’il valait mieux prendre l’initiative d’attaquer par moi-même pour ne pas se faire piéger".

« SI ON SE FAISAIT REPRENDRE, C'ÉTAIT TERMINÉ POUR MOI »

Christophe Laporte s'est donc isolé en tête de course, en compagnie du champion de Norvège Rasmus Tiller, 2e de l'épreuve l'an dernier. Le coureur Jumbo-Visma devait s'en méfier, d'autant qu'il ne passait pas beaucoup de relais. "J’étais un peu nerveux, et pas confiant. Je ne savais pas comment il se sentait. J'ai vu qu'il ne passait pas beaucoup, on se demande toujours s'il en garde. Au final, je pense qu’il était vraiment à bloc comme moi", analyse celui qui craignait un retour des poursuivants. "Une fois qu'on s'est lancé dans ce type de manœuvre, il faut continuer jusqu'au bout. Si on se faisait reprendre, c'était terminé pour moi. J'ai tout donné jusqu'à la fin". Il ne restait plus qu'à devancer Rasmus Tiller sur la ligne d'arrivée. "J'ai essayé de le lâcher dans la dernière montée et ça a fonctionné. J'en avais un peu plus que lui dans les jambes. C’était un final assez difficile à gérer. Au final, tout s’est bien passé", se réjouit le Varois de 29 ans.

Ce succès est le cinquième d'une année qu'il ne risque pas d'oublier de sitôt. "Si on m’avait dit ça au début de la saison, j’aurais signé directement. Je suis vraiment très heureux de ma saison. Comme j’ai dit après le Championnat du Monde, la tête est un peu ailleurs. C’est dur de se motiver à l’entraînement, mais vu que la condition est bonne, les jambes restent là". Et le plaisir d'une victoire aussi. "Ce qui arrive maintenant, ce n’est pas du bonus. C’est toujours bien de finir sur de bonnes notes".

 

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