Ce dimanche, Antoine Aebi est monté sur le podium de la deuxième épreuve des Boucles du Haut-Var, dont l'arrivée était jugée à Ginasservis (voir classement). L’an passé, au lendemain de la première manche qui se terminait dans la même localité, le Suisse de 24 ans était testé positif au Covid. “Je l’avais attrapé pendant les Boucles. J’ai eu un Covid long qui m’a embêté pendant quatre-cinq mois. Ça a été assez difficile mentalement de gérer cette période. La forme était quand même bonne en fin de saison, mais je manquais de confiance lors des arrivées. Cette année, ça commence différemment. C’est un bon début pour ma première course, c’est ce que j’attendais. J’espère que la suite sera du même niveau“, avoue-t-il au micro de DirectVelo.  

Le sociétaire de l'équipe Charvieu-Chavagneux IC a chassé les vieux démons de l'an passé en se découvrant dans la dernière rotation de 52 kilomètres. “Juste après la ligne, on est sorti à sept-huit. On est rentré deux-trois bornes avant le sommet du GPM sur le groupe de 26. Ce n’est pas monté super vite. En bas de la descente, ça a attaqué. Je me suis dit qu’il fallait y aller". Derrière l’homme de tête, Oscar Nilsson-Julien (AVC Aix-en-Provence), il est parti en compagnie d’Emanuel Chaillan (EC Saint-Etienne Loire), Romain Bréant (SCO Dijon-Team Materiel-velo.com), Julien Jamot (VC Rouen 76) et Aurélien Costeplane (VC Villefranche Beaujolais). “On a bien roulé. Je savais que derrière, ça allait rouler très vite dans les dix derniers kilomètres avec cette bosse. C’était vraiment usant. Je suis rentré seul sur le coureur aixois. On a roulé tous les deux mais c’était un peu timide et malheureusement, je n’ai pas réussi à sortir seul". 

« J’ESPÈRE TOUJOURS AVOIR UN CONTRAT AU-DESSUS »

Vers la flamme rouge, Alexander Konijn (AVC Aix-en-Provence) et Thomas Morichon (AC Bisontine) opèrent la jonction sur le duo. “Le coureur de Besançon est revenu aux 500 mètres. Il est resté derrière jusqu’au virage. Puis, il s’est mis à côté de moi. Ça m’a poussé sur l’extérieur et je me suis retrouvé bloqué. J’ai lancé mon sprint en quatrième position et j’échoue à la hauteur de son pédalier. Mon erreur a peut-être été de ne pas attaquer avant, regrette l’Helvète. Ça ne me contente pas car je fais du vélo pour gagner. Mais c’est satisfaisant pour la première de l’année, pas mal de mecs aimeraient être à ma place".

Antoine Aebi va recourir ce lundi à l’occasion de la troisième épreuve des Boucles du Haut-Var ainsi que mercredi lors du chrono par équipes. “Je voulais enchaîner deux jours car il y a les Grands Prix d’Aix et Puyloubier le week-end prochain“. Il vise la période entre mi-avril et fin mai. “Beaucoup de courses me conviennent à ce moment-là de l'année". Et pourquoi pas retourner en 2024 à l’échelon Continental où il avait évolué entre 2018 et 2020 chez Akros, ainsi qu’en fin de saison 2021 en tant que stagiaire chez Vorarlberg ? “J’espère toujours avoir un contrat au-dessus. Mais je veux d’abord performer chez les amateurs. Le niveau en N1 est très élevé. Si je fais une belle saison, ce serait une belle récompense d’avoir un contrat ailleurs".