Noa Isidore : « Je n’ai pensé qu’à la gagne »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

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Deuxième course chez les grands, et déjà une victoire pour Noa Isidore. Le coureur du Team CIC U Nantes Atlantique s’est imposé sur la deuxième manche des Plages Vendéennes, en réglant un petit groupe au sprint (voir classement). Mais pour en arriver à ce scenario, il avait d’abord pris la bonne échappée partie à environ 60 kilomètres de l’arrivée. "On s'est retrouvé à deux de Nantes dans la grosse échappée, j'ai dit à Enzo (Boulet) qu'il fallait en garder, ça allait être long. C'est revenu fort, une partie du groupe s'est relevée". Mais certains y croient encore, et refusent de rendre les armes. Comme le futur vainqueur. "Je me suis dit pourquoi pas continuer. Je suis resté devant, Côtes d'Armor et Loudéac étaient en surnombre, ils ont assuré pour qu'on aille au bout, moi j'ai essayé de faire les efforts intéressants, sans trop en faire".

Seul Nantais aux avant-postes, il a fallu brancher le cerveau pour se défaire de ses adversaires. "J'ai vu qu'on était huit ou neuf, je me suis mis dans ma bulle, si je voulais gagner il fallait que ça arrive au sprint, je savais que j'avais une pointe de vitesse, surtout avec un petit groupe comme ça. J'ai essayé de filocher, m'économiser un peu. Je tournais quand même à la fin parce que ça revenait fort. Ça a été très tactique à la fin, j'ai beaucoup réfléchi pour garder des forces pour le sprint". Les derniers hectomètres sont animés. Guerand Le Pennec, Baptiste Veistroffer, Benjamin Marais ou encore Antonin Souchon y vont de leur attaque, chacun leur tour. Mais en plus de la tête, les jambes répondaient parfaitement pour Noa Isidore. "J'étais costaud sur la fin, je n'ai fait que revenir à chaque fois, même quand ils sortent à trois. À 250 mètres j'arrive à rester dans les roues et je passe sur la fin, j'étais très fort aujourd'hui".

« ÇA MONTRE QUE JE NE SUIS PAS À LA RUE »

À peine sorti des Juniors, le coureur suivi par AG2R Citroën ne doutait pas de ses capacités à s’acclimater chez les grands. "Je n'avais pas de problème sur ce cap à passer, je savais que ça allait le faire. Mais en concrétisant aujourd'hui, je le montre à tout le monde. Moi je le savais, mais maintenant les autres aussi", sourit-il. À Saint-Jean-de-Monts, il a prouvé qu’il fallait compter sur lui dès ce début de saison. "Je veux continuer ma progression, mon but est de passer en WorldTour, je fais tout pour et j'ai montré aujourd'hui que mon hiver s'était bien passé et que j'ai bien travaillé. Mon entraineur m'a dit que je pouvais jouer la gagne d'entrée en Elite, je l'ai prouvé". Une belle revanche aussi pour les Nantais, battus la veille. "Le mot d'ordre au briefing était de gagner, on n'avait pas le choix. On devait arriver au massif, mais quand je me suis retrouvé devant et que j'ai compris que ça pouvait aller au bout, je n'ai pensé qu'à la gagne".

Noa Isidore peut savourer cette première victoire chez les Elites. "Vu les jambes du jour, c'est juste magique". Surtout qu’il ne s’est pas encore testé chez les pros. Mais ce sera bientôt le cas. "Je fais les Boucles Drôme Ardèche. Ça va me faire progresser, ça va être intéressant. Ce sera beaucoup plus dur, je vais essayer d'aider l'équipe et progresser". S’il continue sur cette dynamique et que son plan fonctionne, il n’exclut pas de pouvoir décrocher quelques accessits un peu plus tard dans l'année. "Pourquoi pas faire des bonnes performances à mi-saison ou en fin de saison sur des courses comme celles de la Coupe de France. Je prouve que je peux rivaliser chez les Elites où il y a un gros niveau, ça montre que je ne suis pas à la rue et que chez les pros je ne vais peut-être pas me faire complètement allumer", plaisante Noa Isidore, prêt à se tester au plus haut niveau.

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