Clément Alleno : « Il fallait qu’on s’accroche »

Crédit photo Michaël Gilson / DirectVelo

Crédit photo Michaël Gilson / DirectVelo

Voilà un premier Top 10 chez les pros pour Clément Alleno. Le néo-sociétaire de la ProTeam espagnole Burgos-BH s’est mis en évidence, ce vendredi, sur les routes bretonnes de la Route Adélie de Vitré, en Ille-et-Vilaine (voir classement). DirectVelo a recueilli la réaction de l’ancien coureur de Dinan SC dans la zone d’arrivée de la manche de Coupe de France et en a profité pour faire le point avec l’athlète de 22 ans. Entretien.

DirectVelo : Comment la course s’est-elle déroulée pour toi ?
Clément Alleno : Ça s’est bien passé. On s’est détachés dans un groupe de 30-35 coureurs dans les deux premiers grands tours. Ensuite, le peloton s’est reformé. Il fallait être très vigilant avec le vent. Tout le long de la course, l'élimination se faisait par l’arrière. Il fallait rester vigilant, toujours être placé. On s’est accrochés comme on le pouvait avec Cyril (Barthe). Je n’étais pas très bien placé à la flamme rouge alors j’ai tenté de faire l’effort pour remonter. Puis Cyril a fait une petite cassure à 400 mètres de l’arrivée, ce qui m’a permis d’aller chercher un Top 10 après un long sprint.

As-tu imaginé ton groupe revenir sur la tête de course dans le final ?
J’y ai cru à un moment donné mais une fois que les coéquipiers s’écartent, il n’y a plus personne qui roule donc ils ont repris un peu de champ. De toute façon, c’était compliqué car ils étaient très forts devant... Quand on est mal placé c’est toujours difficile de reboucher les trous. Du côté de l’équipe, on ne pouvait pas faire grand-chose, il fallait juste qu’on s’accroche pour aller chercher le meilleur résultat possible.

« LA SAISON A BIEN COMMENCÉ »

Comment se sont déroulés ces premiers mois dans le peloton professionnel ?
Très bien ! On faisait les comptes hier (jeudi) justement : j’ai 15-20 jours de course dans les pattes (22 avec la Route Adélie de Vitré, NDLR) et c’était ma deuxième journée sous la pluie, seulement (sourire). Au niveau de la météo, je n’ai donc pas à me plaindre. Sportivement, la saison a bien commencé au Gabon (3e et 6e d’étapes, 8e du général, NDLR) puis j’ai découvert le haut niveau au Tour d’Andalousie. C’est là que je me suis rendu compte que le niveau était beaucoup plus élevé. Ici en Bretagne, c’était la première fois de l’année que je pouvais vraiment jouer ma carte et j’ai montré à l’équipe que j’étais capable de jouer devant, c’est super. 

A-t-il été facile de t’intégrer à ta nouvelle équipe, en Espagne ?
Oui, ça se passe très bien. j’ai eu la chance d’avoir Cyril (Barthe) avec moi, comme il nous a rejoint au dernier moment (à la suite de l’arrêt de l’équipe B&B Hôtels-KTM, NDLR). Il y a aussi Victor Langellotti, c’est plus simple pour les traductions. Le fait d’avoir un directeur sportif français (Damien Garcia, NDLR) est également plus simple, surtout dans un final de course comme aujourd’hui. Il ne restait que Cyril et moi en course pour l’équipe. Les consignes étaient en français, ça permettait de tout comprendre. Cela dit, au bout de quatre-cinq mois avec eux, j’ai déjà bien progressé en espagnol. Ce sont de très bons gars. C’est une expérience déjà très enrichissante.  

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