Mathieu Van der Poel pouvait légitimement rêver de remporter les deux premiers Monuments de la saison en réalisant le doublé Milan San Remo - Tour des Flandres. Vainqueur en Italie il y a deux semaines, le Néerlandais était encore une fois surpuissant, ce dimanche, lors d’un « Ronde » qu’il pouvait accrocher à son palmarès pour la troisième fois de sa carrière. Mais il est tombé sur un os bien trop dur à ronger, en la personne de Tadej Pogacar. “Lorsque j’ai décidé d’attaquer, je me suis rarement senti aussi fort et pourtant, (Tadej) Pogacar était toujours là. Il était encore plus fort que moi”, résumait-il en zone mixte, auprès de DirectVelo.

Le leader de la formation Alpecin-Deceuninck se sentait visiblement aussi fort que lors des éditions 2020 et 2022, qu’il a remportées. Mais le Slovène d’UAE Team Emirates est tout de même parvenu à le distancer lors du dernier passage dans le Quaremont. “Je me sentais très fort, je pense que j’ai réalisé l’une de mes meilleures performances ici, si ce n’est la meilleure. Je n’ai jamais développé autant de watts entre le Paterberg et l’arrivée. Et pourtant, je n’ai pas pu le suivre. Tadej (Pogacar) était encore un niveau au-dessus. Il a attaqué là où il le fallait. À sa place, j’aurais moi aussi attaqué dans le Vieux Quaremont”.

« FIER DE LA FAÇON DONT J’AI COURU »

Jusque dans les ultimes kilomètres, et alors que l’écart entre les deux hommes ne faisait que légèrement s’accroître, Mathieu Van der Poel assure n’avoir jamais cessé d’y croire, gardant toujours le double vainqueur du Tour de France en ligne de mire. “J’ai essayé de garder mon propre rythme, en ayant toujours l’espoir de pouvoir éventuellement revenir. Mais il était vraiment très fort et il est parvenu à maintenir l’écart. Il mérite de gagner”, insiste celui qui se contente finalement d’une place sur le podium (voir classement), son quatrième lors des quatre dernières éditions. “Je suis fier de la façon dont j’ai couru. Quant à la victoire de Tadej (Pogacar), on peut simplement dire que ce qu’il réalise est phénoménal. Il était impossible de le battre”.

Désormais, Mathieu Van der Poel va se concentrer sur Paris-Roubaix, une épreuve sur laquelle il a respectivement terminé 3e puis 9e ces deux dernières saisons. “Ça me convient un peu moins bien que le Tour des Flandres, mais la forme et les jambes sont bonnes, donc j’espère gagner”. Et cette fois-ci, il n'aura pas à lutter face à Tadej Pogacar, ce qui ne devrait pas être pour lui déplaire.