Le Team Arkéa espérait mieux du Grand Prix de l’Escaut. C’était sans compter sur la malheureuse chute de la leader de l’équipe, Marie-Morgane Le Deunff, dans le final de l’épreuve. Une chute lors de laquelle elle a d’ailleurs cassé sa fourche avant. “On espérait qu’elle puisse accrocher une place dans les 10, ou même beaucoup mieux. Elle marche bien en ce moment, elle est en confiance, on construit une équipe autour d’elle pour ce type d’arrivée. C’est dommage”, regrette le directeur sportif, Franck Renimel, pour DirectVelo. Plus tôt dans la course, Amandine Fouquenet avait un temps fait la course en tête. “Face à (Lorena) Wiebes, (Charlotte) Kool ou (Chiara) Consonni, on n’était pas les favorites en cas d’arrivée au sprint, alors il valait mieux anticiper et créer un mouvement de course”.

Tout n’est pas simple pour la Conti bretonne depuis le début de saison, mais le groupe fait au mieux en continuant son apprentissage collectif, après un turnover très important au niveau de l’effectif l’hiver dernier. “On a commencé sur les courses belges. Ce sont des courses particulières, où il est difficile de s’exprimer. Par contre, en Espagne, on a eu de grosses satisfactions”, rappelle Franck Renimel en évoquant le triplé de son équipe au Tour de l’Extremadure. “Ça nous a mis en confiance même si le niveau était tout autre, mais c’est toujours bien d’engranger des victoires”.

UNE NOUVELLE RECONNAISSANCE DE L'ENTRÉE DES PREMIERS SECTEURS

Ce samedi, ce sont les pavés de Paris-Roubaix qu’il va falloir tenter d’apprivoiser, pour l’une des épreuves les plus prestigieuses du calendrier. “C’est une course importante, mythique pour tout le monde. On peut espérer faire quelque chose de bien, avec plusieurs filles spécialistes du cyclo-cross, à l’aise sur ce parcours. On peut espérer capitaliser là-dessus. On a envie d’accrocher, pourquoi pas, un Top 20 ou même un Top 15. C’est tout à fait envisageable”. Alors qu’une première reconnaissance a été effectuée la semaine passée, les filles ont une nouvelle fois affronté les pavés ce jeudi, alors que le groupe est resté basé près de Denain entre le Grand Prix de l’Escaut et la Classique nordiste. “On voulait reconnaître une nouvelle fois l’approche des premiers secteurs, et les premiers secteurs eux-mêmes. Car l’an passé, à ce moment-là du parcours, la course était déjà en bonne partie jouée”.

Franck Renimel est satisfait d’avoir pu faire enchaîner les épreuves belges à ses athlètes avant le grand rendez-vous de Paris-Roubaix. “Venir sur ces courses en Belgique, où il y a de la bagarre, permet de s’y préparer. Ce sont des courses sur lesquelles il ne faut jamais rien lâcher. Ça apprend aux filles à rester tout le temps concentrées et vaillantes. Sur Paris-Roubaix plus qu’ailleurs, on peut se retrouver à un moment donné dans une situation difficile puis quand même revenir plus tard. Il ne faudra rien lâcher”. Et qui sait, alors qu’ASO n’a pas encore communiqué la liste des équipes féminines qui participeront au prochain Tour de France, une grosse performance des filles d’Arkéa ce samedi ne ferait certainement pas de mal.