Élite Fondations Cycling Team a laissé faire les choses ce dimanche avant de triompher à la fin de la Chazal Classic Dijon-Auxonne-Dijon. Absente de l’échappée de onze coureurs, la formation suisse n’a pas souhaité participer à la poursuite malgré un retard qui est monté jusqu'à quatre minutes (km 64). “Nous avons parié sur le fait que d’autres équipes allaient rouler derrière l’échappée. On est resté tranquille”, rapporte Matteo Constant au micro de DirectVelo. Le sprint est devenu inévitable après le retour du peloton sur les derniers fuyards à douze kilomètres du but. “Nous avons plusieurs coureurs qui ont une pointe de vitesse. Normalement, ce n’était pas moi le sprinteur titulaire mais le nôtre a eu des crampes. On s’est dit dans le final que c’était moi qui allais sprinter, j’avais de bonnes jambes”, indique le Genevois.

La tentative d’un concurrent à cinq kilomètres de l’arrivée a donné un coup de chaud aux coureurs d’Élite Fondations Cycling Team. “Un coéquipier a roulé, ça a ramené le peloton”. Il a pris le dernier virage, à 300 mètres de la ligne, en cinquième position. “Tout le monde s’est un peu écroulé avec le faux-plat montant. Je passe celui qui fait 2e (Justin Ducret, NDLR) dans les 50 derniers mètres”. Même s’il s'est montré le plus véloce, il ne se définit pas comme un pur sprinteur. “Je suis un puncheur. Les bosses de moins de cinq minutes peuvent me convenir, au-dessus ça devient compliqué”, dit celui qui est arrivé au cyclisme par la piste. 

« C’EST UN HONNEUR »

L’Espoir 2e année n’aurait pas imaginé une telle issue en prenant le départ de l’épreuve organisée par le SCO Dijon. “C’est absolument incroyable de gagner sur une belle Classique comme celle-là. C’est génial… Le dernier vainqueur est passé pro (Pierre Gautherat, NDLR), il y a un super palmarès. C’est un honneur de rajouter mon nom à cette liste”, assure le coureur né en Ile-de-France, qui a grandi dans l’Ain et qui possède également la nationalité française. 

En début de saison, avec l’équipe de Suisse, Matteo Constant avait disputé plusieurs épreuves de Classe 2, en Croatie puis le Youngster Coast Challenge en Belgique. “C’était une super expérience même si ça m’a un peu cramé. J’ai eu des semaines compliquées ensuite alors je suis très content d’être revenu au niveau ce dimanche”. Il avait pris une anonyme 58e place l'an dernier pour sa première participation. “Ça avait été plus dur alors je suis très content de voir l’évolution. C’est super !”. Ce succès lui donne des idées pour la suite. “J’appréhendais cette saison qui est ma vraie première en Élite, ça m'ouvre des perspectives de pouvoir jouer la gagne sur une épreuve comme celle-là. J’espère relever les bras sur une prochaine course”. Il disputera ce lundi de Pâques le Grand Prix de Mobiliar, dans le Canton de Berne, avant d’aller sur la piste pour le Grand Prix de Gand. Le 1er mai, il reviendra avec joie en Côte d’Or pour la Maggioni Classic Châtillon-Dijon.