Karl-Patrick Lauk : « C’est Paris-Roubaix… »
Il n’y a que quelques courses dans la saison que les coureurs souhaitent terminer coûte que coûte, sans qu’abandonner ne soit véritablement une option. Les étapes du Tour de France et Paris-Roubaix sont généralement les deux épreuves qui reviennent en premier à l’esprit des coureurs. Ce dimanche, le dernier courageux à être rentré au cœur du vélodrome se nommait Karl Patrick Lauk. Plus de 40 minutes après le lauréat, Mathieu Van der Poel, et au bout de plus de six heures sur le vélo. Hors-délais. Mais qu’importe, au fond. “C’était une longue journée, mais c’est Paris-Roubaix... Il n’y a pas grand-chose d’autre à dire. J’ai eu des problèmes mécaniques, j’ai lâché à cause des crampes. C’était une journée dure mais je me suis accroché”.
Le coureur de la Bingoal-WB s’est retrouvé dans la pampa très loin de l’arrivée, après les premières vives accélérations des favoris. “Notre leader Guillaume Van Keirsbulck a eu beaucoup de soucis. J’ai essayé de l’aider et ensuite, j’ai chopé des crampes avant la Trouée d’Arenberg. J’étais juste. Je n’ai pas d’excuses, c’était simplement une journée difficile. J’étais avec un coéquipier (Dorian De Maeght, lui aussi hors délais, NDLR) puis tout seul”.
RAVITAILLÉ PAR DES SPECTATEURS
L’ancien vainqueur du Challenge BBB-DirectVelo - lorsqu’il portait le maillot du Team Pro Immo Nicolas Roux - s’inquiétait de ne pas rentrer dans les délais durant la compétition. “Je demandais souvent où en étaient les premiers pour savoir si c’était jouable. Finir Paris-Roubaix, c’est toujours quelque chose. Même en étant hors-délais, je suis quand même là, sur le vélodrome”.
Dans le final, il a pu compter sur le soutien précieux des dizaines de milliers de spectateurs qui étaient présents sur les bords des routes et des secteurs pavés. “Beaucoup me donnaient des choses à manger car je n’avais plus de voiture avec moi, c’était sympa. Sur Paris-Roubaix, tu es toujours en fringale (rires). C’était dur mais avec tous ces spectateurs pour nous encourager, c’était toujours agréable quand même”. Au terme de ces six heures d’Enfer, le Balte de 26 ans n’avait qu’une hâte. “Prendre une douche, surtout. Rentrer chez moi, voir ma copine et boire une bière”.