Des hauts et des bas, encore et toujours. Pour sa dernière saison dans les pelotons, Thibaut Pinot est toujours sur courant alternatif. Difficile, de fait, de savoir dans quelle condition physique on retrouverait le Franc-Comtois ce week-end, sur ses terres. Et à vrai dire, lui non plus ne savait pas vraiment ce qu’il en serait au moment de prendre le départ de la Classic Grand Besançon Doubs, ce vendredi. “Ces dernières semaines, ce n’était pas simple au niveau de l’entraînement. Il y a encore deux-trois jours, j’étais en plein doute. J’ai besoin de me rassurer au niveau des sensations”.

Dans ces conditions, la Groupama-FDJ a privilégié la carte du jeune Lenny Martinez, sur une arrivée pour puncheurs-grimpeurs qui lui convenait parfaitement. “C’était une montée très rapide. Je savais que ce serait un peu plus compliqué pour moi sur un parcours comme celui-là alors on voulait jouer la carte de Lenny. Ça ne se joue pas à grand-chose pour la victoire mais c’est comme ça. Il y aura une revanche à prendre demain et après-demain”, prévient Thibaut Pinot, après la 2e place de son jeune coéquipier (voir classement). “Sur des courses de côte, (Victor) Lafay est toujours très fort. On l’avait vu à Tirreno-Adriatico, on savait que ce serait un client. La victoire nous échappe de pas grand-chose, ça s’est joué au sprint, c’est dommage”.

5e à l’arrivée, Thibaut Pinot - qui n'avait plus couru depuis Tirreno-Adriatico, il y a plus d'un mois - va sûrement prendre confiance pour la suite du week-end. “Au niveau des sensations, c’est clair que ça n’a rien à voir avec l’année dernière, mais j’aurais préféré être un petit cran au-dessus, quand même, pour pouvoir vraiment jouer avec les meilleurs mais c’est comme ça. C’est quand même positif”. D’autant que le parcours de samedi, sur le Tour du Jura, devrait plus être propice à ses premières qualités. “On annonce de la pluie, ce sera une météo pour les guerriers. Et il y aura peut-être un peu plus de course, avec des cols avant l’arrivée. En plus, je suis toujours plus à l’aise quand les jours de course s’accumulent. Après une si longue absence, ce n’est pas simple d’être tout de suite au top sur une course d’un jour. Ce sera plus long, c’est bien pour moi”. À charge de revanche dans 24 heures.