Léo Bisiaux : « Sortir de ma zone de confort »

Crédit photo Gus Sev - AG2R Citroën U19 Team

Crédit photo Gus Sev - AG2R Citroën U19 Team

Ce week-end, Léo Bisiaux s’est adjugé ses deux premiers succès UCI, en faisant coup double sur la dernière étape des Trois Jours d’Axel. "Ce n'était pourtant pas une course où j'avais un objectif de grosse performance, concède-t-il néanmoins. J’étais au service de l'équipe, mais j'ai pu jouer ma carte le dernier jour comme j’avais fait un bon chrono et que j’étais placé". Celui qui portait les couleurs d’AG2R Citroën U19 s’est vite rassuré après un raté. "Ça me trottait dans la tête, je suis un peu passé à côté sur la Course de la Paix il y a deux semaines, c’était mon premier gros objectif et je n'ai pas eu les résultats que j'attendais... Mais j'arrive en forme maintenant". C’est d’ailleurs pour l’épreuve tchèque qu’il s’était préparé en contre-la-montre. "J'ai beaucoup bossé le chrono après le cross, je suis content que ça paie ce week-end avec un Top 10 sur un chrono plat, c'est pas mal".

Et comme ses coéquipiers ont aussi bien manœuvré sur le contre-la-montre, AG2R Citroën U19 avait un éventail de possibilités pour faire chavirer Andrew August. "L'objectif était de déstabiliser le maillot jaune. On voulait vraiment renverser le général, on était trois mecs à moins de 30 secondes, il était obligé de réagir sur tout le monde, on a réussi à jouer comme ça". Baptiste Grégoire puis Léo Bisiaux mettent la panique dans la maison américaine. "Je contre et on prend du champ avec d'autres gars. Je dois partir à 25 bornes de l’arrivée". L’écart grandit, et le classement général ne peut plus lui échapper dans le final. "Quand j'ai vu qu'il y avait 45 secondes à cinq kilomètres de l'arrivée, je me suis dit que c’était bon. Dans le dernier secteur pavé, j’ai tout fait en tête pour sortir devant et faire mon sprint". Avant de s’imposer face à Bruno Kessler et Guus van den Eijnden.

« IL N’Y A PLUS TROP DE PURS GRIMPEURS »

Alors que la montagne approche pour les Juniors, Léo Bisiaux a pu se tester sur une épreuve différente de ses standards. "C’était clairement pour sortir de ma zone de confort, j’ai fait pas mal de boulot les premiers jours, pour ramener sur les échappés. Ce n’était pas du tout le but que je gagne, mais j’avais de bonnes jambes donc ça fait plaisir de s'exprimer sur cette dernière étape sympa typée flandrienne". Et montrer en plus qu’il n’est pas seulement à l’aise quand la route s’élève. "J'arrive à répondre présent partout, ça permet d'être polyvalent et pouvoir faire pas mal de choses. Maintenant c'est intéressant de savoir gagner partout, il n’y a plus trop de purs grimpeurs". Autant de points qui lui font oublier les soucis en République Tchèque. "Je n'avais peut-être pas assez relâché à l'entrainement, et je suis arrivé trop fatigué, on ne sait pas exactement. Mais j'ai pu gagner ce weekend donc tant mieux"

Car jusqu’à présent, le début saison était dans les standards du coureur licencié au VC Riomois. "Après le cross, j'ai dû bien récupérer, ça m'a fait un long hiver. Je n’ai pas trop couru en début de saison, j’ai préféré bien me préparer, puis il y a eu l’Eroica en Italie où ça ne s'est pas trop mal passé. Je suis donc passé à côté sur mon premier objectif mais on va rentrer dans une période où ça va bien s'enchainer avec la Classique des Alpes, le Saarland, et surtout le Valromey qui est l’objectif de la saison". Léo Bisiaux devrait se battre pour faire augmenter son compteur dans les semaines à venir. "J'attends cette période. Outre le Valromey il y a forcément le Mondial qui peut me correspondre, car c'est pour un crossman avec 50 virages au tour". Mais l’Écosse est encore loin. "Je prends étape par étape"

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