Kévin Avoine : « On devait l’avoir à la maison »

Crédit photo Nicolas Berriegts - DirectVelo

Crédit photo Nicolas Berriegts - DirectVelo

Les Dijonnais ont franchi la ligne d’arrivée au compte-gouttes, mais tous l’ont franchie les bras levés, ce dimanche, à Selongey, pour le Championnat de Bourgogne-Franche-Comté. Kévin Avoine, nouveau venu au SCO Dijon-Team Matériel-velo.com, et pur produit nordiste, ne manque pas de s’amuser de porter le maillot de Champion de la région (voir classement). Et pourtant, le maillot blanc barré de noir et jaune ne lui déplaisait pas au moment de prendre le départ. Il est parvenu à s’imposer en concluant une journée où ses coéquipiers ont été dans tous les bons coups. Kévin Avoine est revenu avec DirectVelo sur ce succès qu’il n’a pas manqué de célébrer après la ligne avec son staff et l’ensemble du club, perdurant ainsi la tradition dijonnaise au Championnat régional, avec six succès de rang.

DirectVelo : Quelle valeur a ce maillot pour toi qui es nordiste ?
Kévin Avoine : Je suis venu avec ma copine, généralement quand elle est là ça paie (sourire). Finalement, je repars avec un maillot... Bon, un Nordiste avec un maillot BFC (rires)... Maintenant, je vais être tout en blanc, ça fait plaisir ! Je suis content pour le club aussi qui m'a fait confiance et qui ne m'a pas mis de pression en début d'année. Paul (Herman, manager, NDLR) a bien su parler de moi, alors que je ne performais pas. Avec les beaux jours il disait que je serais là. Je dois avoir 110 points au Challenge BBB-DirectVelo, ils ont tous été marqués le mois dernier. C'est ma période, mais on verra dans trois semaines. J'ai un bon enchainement avec le Beaujolais, Montbéliard, et les France chez moi (sourire).

« ÇA NE ME FAISAIT PAS PEUR »

Comment s’est passée la course ?
Mon groupe était piégé au début. Mais devant on avait quasi course gagnée avec des bonnes cartes. Les Wagner ont bien roulé pour rentrer. Quentin (Bezza) a fait un super numéro pour prendre trois minutes tout seul. Dans l'avant dernier tour c'est monté assez fort, on a su se retrouver devant. J'ai eu Quentin (Bourg) en appui, c'est un jeune qui a eu une clavicule en début d'année, c'est impressionnant, j’espère que du monde va voir ce qu’il fait. Il a bien travaillé dernièrement, il est encore devant sur un Championnat usant.

Les ascensions étaient mouvementées ?
Je ne voulais pas attaquer dans la bosse. J'ai dit que je pouvais suivre, j'avais les jambes aujourd'hui. J'ai suivi et ça a été au bout comme ça. Ça ne me faisait pas peur. Au sprint, je sais qu'en petit comité je suis l'un des plus rapides du moment. Les massifs c'est plus compliqué, mais quand c'est usant et en petit comité je suis rapide. J'ai eu la confiance et je les en remercie.

Comment s’est passé le final ?
Moi au final je me basais sur (Thomas) Morichon et Henri-François (Renard Haquin) pour le sprint. Je savais qu'il fallait passer le dernier virage en tête car c'était sinueux. Je les ai laissé faire, et j'ai freiné au dernier moment. J'ai fait du cross quand j'étais jeune. C'était à celui qui avait peur. Je ne pouvais pas perdre en passant à l'intérieur. Je suis passé en tête et il n'y avait plus de questions à se poser.

« J’AI CONCLU LE BRIEFING EN DISANT QUE LE BLANC ÉTAIT STYLÉ »

As-tu ressenti le marquage entre les têtes d’affiche ?
Il y avait forcément du marquage. Sans critiquer les autres, on voit les résultats dernièrement. Braz, Leclainche, Morichon, Henri-François... On se retrouve souvent devant. Dans le briefing j'avais pris la parole, en disant qu'on serait marqué avec Quentin (Bezza), et un peu Gari (Lagnet). Pour les jeunes c'était une course pour se faire voir car il fallait profiter du marquage. Quentin Bourg et les autres ont su le faire. Je lui disais d'attaquer, on ne sait jamais. Il aurait pu sortir et aller gagner.

Dijon restait sur cinq titres consécutifs, mais cette année, il y avait match avec notamment les Philippe Wagner qui marchent très fort. Y avait-il une pression un peu différente dans l’équipe ?
On est vraiment en confiance depuis un mois et demi. Wagner a frappé un grand coup la semaine dernière, mais on sait que les semaines se suivent et ne se ressemblent pas. Après je leur avais dit au briefing qu'on devait prendre du plaisir, parce que c'est une course d'un jour, le résultat ne peut pas se répéter tous les ans. À la fin j'ai conclu en disant que le blanc était stylé quand même (sourire), et qu'on devait l'avoir à la maison. Parce que ça fait cinq ans, on sait qu'ici c'est le club organisateur, il y a tout le bureau. On a beau faire une belle course et attaquer à tous les coins de rue, on retient quand même la victoire au bout. Les membres du bureau vont être contents. Je vais pouvoir repartir dans le Nord me reposer, il fait beau donc on va se faire plaisir !

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