Rémy Rochas : « J'ai le sourire »
Rémy Rochas ne connaît pas le printemps espéré. Alors qu’il avait attaqué le Tour d’Italie avec des ambitions, le coureur de Cofidis a dû quitter la course après quatre étapes en raison d’un test positif au Covid. Engagé cette semaine sur le Tour de Suisse, le grimpeur de 27 ans a fait le point avec DirectVelo à l’issue de la première étape de montagne qui se terminait ce mardi à Villars-sur-Ollon.
DirectVelo : Comment as-tu vécu cette première étape de montagne du Tour de Suisse ?
Rémy Rochas : Ça a accéléré au fur et à mesure de l'avant-dernier col et toute la dernière montée. Pour ma part, je me sentais mieux que la veille et bien mieux que dimanche sur le chrono. J'espère que ça va continuer comme ça. Ça revient petit à petit. Là, j'ai un peu coincé au bout de quatre kilomètres d'ascension, mais je n'ai pas explosé, j'ai bien géré mon rythme. J'ai rattrapé quelques coureurs dont (Stefan) Küng. Je n'ai pas roulé avec lui comme nous avions Ion Izagirre pour le général. À la fin, j'ai réussi à en remettre un petit peu (Il termine à la 30e place à 2'58'' de Mattias Skjelmose, NDLR). Rien d'exceptionnel, mais ça va de mieux en mieux et donc si ça continue comme ça je pense que je pourrai accompagner Ion bien plus longtemps les prochains jours. Pourquoi pas aussi jouer une échappée lors d’une étape de montagne.
Tu es dans quel état d’esprit alors que tu as abandonné prématurément le Tour d'Italie ?
J'ai le sourire, je suis content. Le Covid m'a bien fait mal. J'étais un peu au fond, mais au fur et à mesure, je me suis refait. L'équipe m'a aussi laissé le temps. J'ai fait une semaine complète de repos. La semaine d'après, j'ai repris progressivement les sorties endurance puis le spécifique. J'ai repris à Gippingen vendredi dernier. Les sensations étaient plutôt bonnes. J'étais quand même à bloc, avec la reprise plus la chaleur. Là, je sens que mon corps se refait au rythme de la course.
« UNE FOIS À LA MAISON, ON PENSE À AUTRE CHOSE »
Comment as-tu vécu cet abandon sur le Giro ?
C'est allé très vite. Depuis le début du Giro, j'avais cette sensation bizarre, comme des allergies avec la fatigue extrême. Au final, le médecin m'a fait un test Covid au départ de la 5e étape. J'étais en train de m'habiller, motivé malgré les trombes d'eau. J'aurais préféré être sur l'étape plutôt qu'assis au fond du bus avec un test positif. Au début, ça a été dur, mais une fois à la maison, on pense à autre chose, à la reprise au Tour de Suisse.
Dans ces cas-là, on suit quand même la course ?
Sur le coup, j'étais dégouté. Mais ça reste une course que j'adore. Tout dépendait de ce que je faisais, mais j'essayais de suivre un maximum, la déception ne m'a pas empêché de regarder et de suivre les copains.
« ÇA VA QUAND MÊME TAPER »
Quel rendez-vous as-tu coché pour la suite de la saison ?
Je suis sur la liste des remplaçants pour le Tour de France, mais ça paraît assez loin. Sauf retournement de situation, je ne devrais pas y être. Il y aura la semaine prochaine le Championnat de France, je vais me concentrer dessus. Ensuite, on préparera la Vuelta via le Tour de l'Ain. Si je finis ce cycle dans de bonnes conditions, je pourrai être serein pour la fin de saison.
Qu'est-ce que t'inspire le parcours difficile du Championnat de France ?
On a fait la reco au mois de janvier. C'est un beau circuit de Championnat, bien dur, bien usant. Ça risque d'être un peu dur au début avec tout le peloton. Ensuite, avec l'usure au fur et à mesure des tours, ça va se décanter. Ce Championnat peut me plaire. Il y a des pavés, même s'ils ne sont pas très gros, ça va quand même taper.