Le Tour fait toujours rêver Chris Froome
Chris Froome est toujours là. Bien sûr, son rêve initial d’intégrer le club on ne peut plus prestigieux des quintuple lauréat du Tour de France s’est réduit comme peau de chagrin depuis plusieurs saisons, mais le Britannique compte toujours faire parler de lui en compétition. Actuellement réduit au rôle de simple équipier depuis son arrivée dans la formation Israel-Premier Tech voilà maintenant deux ans et demi, incapable de véritablement peser sur la moindre compétition, le Britannique s’accroche. “J’ai eu quelques petits pépins physiques depuis le début de saison, notamment un problème au niveau du tendon au mois d’avril. J’ai été contraint de revoir le plan initial et de renoncer à quelques belles courses comme le Tour de Catalogne et le Tour des Alpes. Mais j’ai pu faire le Tour de Romandie et j’ai le sentiment de retrouver des jambes petit à petit. Les six-sept dernières semaines se sont bien passées à l’entraînement, j’ai bien travaillé, sans problèmes. Tout semble aller dans la bonne direction”, se réjouit-il auprès de DirectVelo, au cœur de la Route d’Occitanie (2.1).
L’homme aux sept victoires dans les Grands Tours - 1 Giro, 4 Tour et 2 Vuelta - se retrouve, cette semaine, à emmener de longs bouts droits… dans la plaine, pour son sprinteur Corbin Strong ou en protection de Michael Woods, vainqueur sortant de l’épreuve et désireux de réaliser le doublé. “La première étape était stressante. On avait besoin de toutes nos forces en présence pour donner un coup de main aux leaders et notamment à Corbin, que l’on espérait voir remporter l’étape. On avait cinq mecs dans un groupe de 25 devant, c’était une vraie belle performance collective”.
L’ALPE D’HUEZ EN EXEMPLE
D’un point de vue personnel, Chris Froome ne désespère pas de retrouver de meilleures jambes, malgré le poids des ans, lui qui a fêté ses 38 printemps en mai dernier. “On verra bien ce qu’il peut encore arriver. Je n’ai pas envie de me mettre de limites. Je continue de travailler dur et de m’améliorer. Au niveau des données de puissance, je progresse mois après mois, semaine après semaine depuis cette fameuse grosse chute, c’est encourageant. Tant qu’il y aura des signaux positifs, tant que je continuerai de retrouver un niveau toujours un peu plus intéressant, je garderai la motivation”.
Alors qu’il n’a plus remporté la moindre compétition depuis ce mémorable renversement de situation et coup de force lors du Tour d’Italie 2018, il rêve toujours de réaliser un gros coup sur… « la Grande Boucle ». “Le Tour de France reste toujours l’objectif ultime. C’est l’épreuve sur laquelle j’ai connu mes plus belles émotions, la course où tous les meilleurs coureurs au monde s’affrontent dans leur meilleure forme. Évidemment, je ne vais pas aller sur le Tour pour jouer le général mais si je peux tenter de faire un coup sur une étape, comme l’an dernier à l’Alpe d’Huez, ce serait super”. 3e à l’Alpe d’Huez l’an dernier lors de la victoire d’étape de Tom Pidcock, il ne désespère pas de pouvoir faire mieux dans quelques semaines. “Clairement, j’irai sur le Tour avec cet objectif-là d’une victoire d’étape. C’est ce qui me motive”. En attendant, il va pouvoir continuer de monter en puissance ce samedi dans les pentes du Col de Menté puis à la station de Nistos-Cap Nestès, où il tâchera d’accompagner le plus longtemps possible son compère Michael Woods, qui figure parmi les grands favoris à sa propre succession sur l’épreuve occitane.