Margot Pompanon : « Ça fait du bien au moral »

Crédit photo Nicolas Vaucouleur

Crédit photo Nicolas Vaucouleur

Margot Pompanon en avait besoin. Après avoir enchainé les chutes sur les courses UCI à son calendrier, la coureuse de St-Michel-Mavic-Auber 93 s’est rassurée, ce dimanche, sur la Classique du Val de Morteau, manche de Coupe de France N1 (voir classement). Dans le groupe de tête qui est sorti à la pédale dans la deuxième difficulté du jour, elle a ensuite pris les choses en main, jusqu’à sortir seule dans les derniers kilomètres et résister au retour de ses adversaires. Margot Pompanon a exprimé son soulagement au micro de DirectVelo, elle qui espère maintenant réitérer ce type de performance au plus haut niveau.

DirectVelo : Que représente ce succès pour toi ?
Margot Pompanon : Ça fait plaisir, surtout à Morteau, j'aime bien. J'ai tourné autour deux-trois années de suite sans réussite. J'ai toujours été assez en forme ici. C'est un coin que j'aime bien et le parcours est plutôt sympa donc ça fait plaisir. Après l'année dernière qui était un peu compliquée, et là le début de saison encore avec la malchance et les chutes... C'est un peu dur mentalement. Mais depuis Londres ça va mieux. Le France s'est bien passé physiquement, ça a fait du bien à la tête. Et donc là lever les bras après des années compliquées fait du bien au moral.

La course a mis du temps à se décanter, il a fallu attendre le deuxième GPM…
On était sept, depuis le deuxième GPM. C'est Julie (Bego) qui a mis une mine et ça a fait exploser tout ça. Ça roulait plus ou moins, j'ai pris les commandes au train sur la deuxième partie de la bosse. Je ne suis pas une grimpeuse donc j'ai préféré lissé l'effort et éviter les attaques. Dans la vallée on a bien collaboré, puis dans la troisième bosse c'est pareil, j'ai fait le pied au seuil pour limiter les attaques. Marion (Bunel) a bien accéléré, c'est une bonne grimpeuse. J'ai attendu les autres et on a lissé jusqu'en haut.

« JE SUIS ARRIVÉE FRAICHE MENTALEMENT ET PHYSIQUEMENT »

Comment as-tu réagi au raid solitaire de Marion Bunel ?
Le retour était faux plat descendant, elle était seule donc il y avait de quoi revenir. Je ne me suis pas affolée, j'ai roulé seule. Je n'ai pas trop réfléchi, on l'avait en point de mire. Ce sont des terrains où je suis à l'aise, donc on est revenu et ça a bien temporisé. Il y a eu un moment de flottement alors j'ai attaqué aux 5 kilomètres. Puis il ne fallait plus se retourner.

Tu as la volonté de réitérer sur des courses UCI ?
Ça reste ma deuxième année chez les pros, je n'ai pas beaucoup d'années derrière moi. Je devais passer ce cap physique, je pense que je l'ai passé cette année mais ça ne m'avait pas trop réussi. Cette saison on a la chance de pouvoir mieux se préparer, j'ai eu un bon trou entre le début d'année et Londres, puis le France, donc j'ai bien pu préparer, ça m'a fait du bien. Je suis arrivée fraiche mentalement et physiquement, ça m'a bien réussi.

« QUAND LA CHANCE SOURIT ON EN PROFITE »

Qu’as-tu fait depuis le Championnat de France ?
Je sors de coupure. J'étais en Bourgogne chez mes parents. Comme il y avait Morteau c'était l'occasion de reprendre, c'est une course que j'affectionne. Maintenant le cap s'oriente sur le Tour de France. J'espère y être et avoir ma carte sur des arrivées groupées. On va jouer avec nos chances, on a Simone (Boilard), Coralie (Demay), Dilxyne (Miermont)... Les courses de fin de saison me conviennent bien aussi. Donc à voir comment va se construire le calendrier. Mais j'attends de pouvoir performer un peu plus et que la chance soit avec moi.

Tu évoquais de la malchance. C’est-à-dire ?
Je suis tombée à la deuxième étape de l'UAE, je me suis fait pousser dans une barrière donc j'ai eu une contusion, et une commotion. Je suis revenue au Hageland, je prends un nid de poule et encore une commotion. J'ai pris un gros coup d'arrêt, puis le covid avant Roubaix. J'étais arrêtée, j'ai repris juste avant. J'ai manqué de fond donc je n'ai pas pu m'exprimer alors que c'est une course que j'adore. Et à Londres ça allait beaucoup mieux. J'ai enchainé un peu les chutes, c'est un mauvais placement au mauvais moment. Mais quand la chance sourit on en profite.

Quel est le programme maintenant ?
Je vais partir en stage avec l'équipe la semaine prochaine, du côté de Clermont-Ferrand pour la reco du Tour. Après j'espère le Tour de France, on attend la sélection. Il y aura les courses en août, très certainement le Périgord, la Picto, et le Tour de l'Ardèche ou les courses dans les Hauts-de-France.





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