Constance Marchand : « Je n'avais pas à rougir »

Crédit photo Uec.ch

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Première sélection et premières médailles. Constance Marchand va garder un bon souvenir de son premier Championnat international sous le maillot de l'équipe de France. À Anadia la semaine dernière, la sociétaire du Sprinteur Club Féminin a reçu autour du cou la médaille d'argent de la poursuite par équipes et celle de bronze du scratch.

« JE SUIS PARTIE PLUS VITE »

Cette sélection représente "une grande joie. Ça fait quelques années que je travaille pour progresser. C'est ma dernière année Espoir, c'était le moment ou jamais", dit-elle à DirectVelo. Depuis le début de saison, la cycliste de 22 ans est invitée au stage de la relève. "Je savais que j'étais sélectionnable mais c'est devenu officiel fin juin".

La vice-Championne de France de keirin 2021 a d'abord été retenue pour ses qualités pour la poursuite olympique. "C'est la porte d'entrée en équipe de France, c'est ce qu'on travaille le plus". En équipe de France, elle a rejoint un groupe qui se connaît depuis les Juniors et qui est devenu Champion du Monde l'an passé. "Il n'y a pas eu de difficulté d'intégration et j'aime apprendre avec les autres grâce à leur expérience". C'est au poste de démarreuse qu'elle a trouvé sa place. "J'ai les capacités pour", explique la sprinteuse sur la route.

À Anadia, la Rémoise a participé à trois épreuves, la poursuite par équipes, le scratch et l'Américaine, sans faire de complexe. "Je sais pourquoi j'ai été prise, je n'avais pas à rougir d'être en équipe de France", assure-t-elle. Dans la poursuite, elle ne participe pas aux qualifications mais rentre en piste pour le premier tour face à l'Italie puis pour la finale face à la Grande-Bretagne. "Le but était de battre les Anglaises. Je suis partie plus vite que face à l'Italie mais c'était un peu trop vite pour les filles derrière. Je devais prendre un deuxième relais mais j'ai laissé un écart et j'ai dû m'écarter avant de pouvoir prendre mon relais", indique celle qui reconnaît un manque de technique.

UNE CHUTE DANS L’AMÉRICAINE

Cette médaille d'argent en poursuite par équipes a été précédée la veille par la médaille de bronze individuelle conquise au scratch. "Ça me correspond bien, précise la vice-Championne de France 2022. C'est assez court, il faut courir au millimètre surtout s'il y a des filles plus fortes que moi". Constance Marchand ne fait pas de complexes dans ce peloton qui revient dans le dernier tour sur deux échappées dont Maike van der Duin qui joue son va-tout. "Je ne savais pas si on sprintait pour la gagne, j'ai fait mon sprint à la ligne bleue. Monter sur le podium, ça fait plaisir", savoure-t-elle.

Pour sa dernière course de la semaine, l'Américaine, elle fait équipe avec Aurore Pernollet. "Je m'étais bien entraînée avec elle". La paire vise la place de 2 derrière l'équipe anglaise qui domine la course. "Nous devions mettre en pratique ce que nous avions appris en stage. Il fallait être placées en tête de peloton pour jouer les sprints". Après la 3e place du premier classement, les points vont s'espacer mais les points doublés du dernier sprint peuvent leur offrir une médaille. "Mais à 14 tours de l'arrivée, je passe le relais à Aurore sans perdre assez de vitesse et je ne peux pas éviter l'Italienne qui avait pris son relais devant nous et qui, elle, avait bien ralenti". Constance Marchand chute laissant sa coéquipière seule en piste pendant cinq tours. "Quand je reviens dans le peloton, on était trop loin pour le dernier sprint".

Cette semaine de Championnat d'Europe a donné "beaucoup de confiance pour la suite", à la lauréate des Boucles Guégonnaises. La suite commence au Tour de Charente-Maritime samedi et dimanche prochains. "L'Américaine à 50 à l'heure pendant une demi-heure, ça donne de la confiance pour les courses en peloton. Si je suis bien placée dans une arrivée, je serai plus confiante pour mon sprint". Et elle n'oublie pas la piste. Constance Marchand a mis le temps avant de goûter à l'équipe de France mais elle espère toujours progresser et entrer dans l'équipe de France Elites. "Je serais heureuse de monter plus haut".

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