Les coureurs du CIC U Nantes Atlantique ont bien travaillé pendant le mois de juillet. Après leur Tour de l’Ain réussi (lire ici et ici), ils ont répondu présent ce dimanche lors de la Polynormande. Léo Danès a pris place dans la principale échappée du jour puis Jordan Jegat, à l’attaque dans le final, a obtenu son premier podium sur une Classe 1.

« J’EN AI MIS DES BONNES »

De son côté, Léo Danès tenait à prendre place dans l’échappée. “J’en ai mis des bonnes en début de course”. Plus discret ensuite, il a réagi à contre-temps quand Damien Touzé (AG2R Citroën Team), d’abord puis François Bidard (Cofidis), Dimitri Peyskens (Bingoal-WB) et Jens Reynders (Israel-Premier Tech) sont sortis. “Ils m’ont un peu attendu quand ils m’ont vu. Je me retrouve devant avec un peu de réussite, mais j’aurais dû me réserver un peu plus en début de course parce que c’était bim bam boum ! Quand ce sont des courses comme ça, ce n’est pas évident à lire. Il faut avoir le nez fin pour prendre le bon coup au bon moment”.

Dans un premier temps, l’entente est bonne entre les attaquants. “Quand le peloton s’est rapproché, on a commencé à se désorganiser un peu. C’était moins intéressant”. Jens Reynders attaque ses compagnons d’échappée à 31 kilomètres de l’arrivée. “Il nous attaque dans un faux plat descendant. Après, on sentait que ça allait être compliqué quand même parce que c’est un circuit tellement usant que ça revient vite”. Une fois revu, le Finistérien a encore assez de force pour aider ses collègues dans le peloton. “J’ai voulu replacer les gars. Ça a commencé à visser puis la fin de course était lancée”.

« ENCORE UN CAP DE PASSÉ »

Le CIC Nantes Atlantique souhaite alors jouer la carte Emmanuel Morin au sprint. Après un échange avec son coéquipier, qui lui a assuré être bien, Jordan Jegat choisit de durcir dans les cinq derniers kilomètres. “Il fallait le faire car ce n’est pas un pur sprinteur. Moi, je n’étais pas hyper bien de base”. Mais quand il attaque, les jambes répondent. “J’ai bien roulé puis on était à deux avec Valentin Ferron et on s’entendait bien”. Le duo attaque la longue ligne droite finale en tête. “On pensait se jouer la gagne mais (Arnaud) De Lie était trop fort. Avec la vitesse à laquelle De Lie nous passe, je n’ai pas eu le temps de réfléchir. J’ai pris un coup de vent. Ferron a été meilleur que moi au sprint donc dans tous les cas, je n’aurais pas gagné”. Il devance de peu deux coureurs d’AG2R Citroën, le local Paul Lapeira et Clément Venturini. “Je suis content, c’est encore un cap de passé. Ce n’est pas un terrain qui me correspond forcément donc c’est bien. J’ai progressé physiquement et mentalement, j’ai plus confiance”.

Grâce à sa belle régularité, Jordan Jegat peut bénéficier du soutien infaillible de ses coéquipiers. “Les mecs me font plus confiance donc ils m’aident, notamment Léo (Danès), à me placer parce que c’est un de mes défauts”. Léo Danès a lui quitté la Normandie rassuré sur sa condition physique. “Les cannes répondaient bien et j’espère être à l’avant sur les courses qui me conviennent”. Tout en assurant encore et toujours son rôle d’équipier. “J’ai envie de donner un bon coup de main aux copains comme Jordan, qui marche très fort. Je pense que l’on a une bonne dynamique avec Emmanuel aussi qui a fait une place au Tour de l’Ain. Il faut que l’on capitalise là-dessus et qu’on aille de l’avant”. Prochain rendez-vous pour les Nantais, le Tour du Limousin dès ce mardi.