Flavie Boulais : « J’ai encore deux années »
Les derniers mètres étaient de trop pour Flavie Boulais, dans la courte descente après la montée de Villaroger, il fallait encore manger un petit kilomètre d’ascension jusqu’à Sainte-Foy-Tarentaise. Et l’habituelle sociétaire de la Cofidis a eu du mal à tenir les roues du petit peloton dans lequel elle figurait. "C'était bien dur. On s'y attendait de toute façon". Après un enchainement Col des Saisies/Cormet de Roselend/Villaroger, celle qui portait les couleurs de l’équipe de France a eu besoin de quelques instants contre les barrières, juste après avoir passé la ligne, pour retrouver son souffle (voir photo ci-dessus).
Ces derniers mètres difficiles n’entachent pas sa belle journée de vendredi, à l’occasion de l’étape reine. "Je suis contente de mes sensations. Quand Gaia (Realini) a accéléré avec l'Italie, j'ai fait l'effort. C'était le moment, après les trous allaient être faits. J'ai tout donné, je me suis retrouvée avec Léa (Curinier) donc c'était top". Les deux filles de l’équipe de France ont été les cartes principales des Bleues le dernier jour. Et finalement, Flavie Boulais s’en tire avec une 19e place le vendredi. Et ce après avoir déjà pris la 19e position la veille, en plus d’une… 19e place au classement général final. "C’était de mieux en mieux au fil des jours. On n'a jamais ce genre d'étape, c'était une très belle course et je suis contente de ce que j'ai fait".
« QUAND ON VOIT AU TOUR OU AU GIRO QUE CE SONT DE VRAIS COLS… »
Pour cette première édition du Tour de l’Avenir, l’Espoir 2 ne savait pas du tout où se placer. Encore moins lorsque la route s’élève. "Je n'avais pas spécialement d'attentes, on n'a jamais fait de courses Espoirs. Je savais que ça serait dur et usant, et ça a tenu ses promesses", sourit-elle. Mais au vu de ce qu’elle a fait, notamment dans les Alpes, Flavie Boulais a toutes les raisons d’être fière de sa semaine. "Je fais un bilan positif. Les sensations étaient bonnes, je suis contente. L'équipe était top, les filles étaient super donc c'était un vrai plaisir de courir avec l'équipe de France".
La 16e de l’Alpes Grésivaudan Classic a de bonnes chances de retrouver les couleurs de l’équipe de France pour les prochaines éditions du Tour de l’Avenir. "J'espère avoir d'autres occasions dans les deux prochaines années. Et pourquoi pas rivaliser avec les meilleures, j'ai encore deux années pour progresser". Flavie Boulais sait déjà qu’elle va devoir se perfectionner en montagne pour atteindre ses objectifs. "C'est le but, quand on voit au Tour ou au Giro que ce sont de vrais cols, on ne peut pas jouer les classements sans être bien dans les cols. C'est important pour moi". Et les Alpes ont laissé de belles promesses.