Florian Dauphin : « Elle est mythique »

Crédit photo Philippe Le Cocq - DirectVelo

Crédit photo Philippe Le Cocq - DirectVelo

C’est un petit symbole. Après avoir couru après une victoire pendant des années et des années, avant de débloquer le compteur cette saison, Florian Dauphin n’avait pas encore gagné sur une manche de Coupe de France N1. Et c’est justement pour la dernière de la saison - et accessoirement sa dernière à lui puisqu’il évoluera dans les rangs de la réserve d’Arkéa-B&B Hôtels en 2024 - qu’il a levé les bras à ce niveau. En Bretagne, au réputé Grand Prix de Fougères. "C'est une concrétisation. Tout le monde me disait « tu es numéro un français mais tu n'as pas gagné de Coupe de France ». C'est chose faite, et surtout sur l'une des plus belles de l'année. Elle est mythique et ça me tenait à cœur. Je me suis un peu loupé à Plouay, je voulais gagner comme c'est proche de chez moi, mais Fougères rattrape ça".

Le coureur de Cre’Actuel-Marie Morin-U 22 y a mis la manière. Sans grande surprise, la course a mis aux prises les gros noms du peloton amateur. Restait encore à prendre le dessus sur ses adversaires. Et ce n’est pas dans la Pinterie, mais bien en descente qu’il a fait la différence, selon lui. "À chaque fois je faisais la descente à fond, ça faisait faire des petits efforts aux autres. Ça a payé dans le final, tout le monde était un peu cuit, surtout avec la chaleur en plus. C'était une tactique définie au briefing car c'était technique". Mais dans le final, Baptiste Veistroffer et Jocelyn Baguelin tentent de surprendre Victor Guernalec, Pierre Thierry, et donc Florian Dauphin. "Paniquer oui et non. J'étais un peu à fond. Avec la chaleur dans le final c'était vraiment dur", insiste-t-il.

« SI J’ARRIVAIS AVEC MOINS DE QUINZE SECONDES AU PIED… »

Mais cette année, le leader du Challenge BBB-DirectVelo sait gagner. Il le démontre en mettant son attaque dans les derniers hectomètres. "J'ai joué un peu au poker, Guernalec a craqué donc ça m'a avantagé. Il a monté la bosse assez fort, on a bouché un trou, puis j'ai pris la tête dans la descente avant de faire la partie pavée à fond". Arrivé 3e l’an dernier, le Breton connait très bien ce final particulier en haut de Fougères. Et cette expérience lui a servi a bien gérer jusqu’à la ligne d’arrivée. Baptiste Veistroffer ne peut que regarder son adversaire passer et filer (voir classement). "J'adore le parcours, quand c'est le placement qui joue, avec une arrivée au punch comme j'aime. L'an denier j'avais fait un gros écart dans la dernière bosse. Donc si j'arrivais avec moins de quinze secondes au pied, je savais que je pouvais le faire".

C’est ainsi une conclusion parfaite à son parcours amateur. Même s’il devrait tirer sa révérence ce week-end seulement, à l’occasion de la Ronde Mayennaise. Après avoir couru en Belgique avec les pros, mi-août, Florian Dauphin va retrouver Arkéa-Samsic, avec laquelle il est stagiaire. Au programme, le Championnat des Flandres, Isbergues, le Circuit Franco-Belge, la Famenne Ardenne ou encore Binche-Chimay-Binche, avec l’espoir d’être mieux que ces dernières semaines. "Je n'étais pas en grande forme. J'avais l'impression de faire des allergies, avec les bronches qui brulaient. Ce n'était pas facile, je n'ai pas pris trop de plaisir. Mais les courses en Belgique, ça roule à fond, c'est autre chose, ça fait prendre de la force". Ce mardi, il est bien probable que Florian Dauphin en ait fait bon usage.



Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Florian DAUPHIN