Pauline Allin en avait besoin

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

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Décidément, Pauline Allin aime le Tour féminin de l’Ardèche. Lauréate d’une étape à Rochemaure en 2020 sous les couleurs d’Arkéa, elle a une nouvelle fois flairé le bon coup, ce vendredi, lors de la quatrième étape de cette édition 2023. Pour la première fois de la semaine, l’échappée est allée au bout et la Française en faisait partie. Mais elle est tombée sur plus fort dans le final (voir classement). “C’est un peu ma marque de fabrique ! J’arrive à savoir quand c’est le bon coup. J’ai quand même eu un temps de retard cette fois, j’ai relancé en y retournant toute seule. J’ai réussi à rentrer avec une autre fille et on a pu se jouer la victoire”, se félicite la sociétaire de l’équipe Cynisca.

Mais tout au long de l’étape, Pauline Allin a bien senti qu’elle était légèrement en-dessous de filles comme Silvia Zanardi ou Anastasiya Kolesava. “Dans les bosses, je sentais que j’étais limite. J’étais lâchée dans tous les GPM, je passais au sommet un peu plus loin à chaque fois mais je réussissais à revenir dans les descentes”. Puis quand les filles de tête se sont attaquées dans les derniers kilomètres sur des routes en toboggans, l’athlète de 28 ans a craqué pour de bon. “Je n’ai pas pu suivre. Il m’en a manqué un peu… Je me suis retrouvée dans le contre de trois filles. On est restées longtemps à dix secondes. On roulait aussi vite qu’elles, à trois contre quatre. C’est dommage. Mais j’ai du mal avec les à-coups et c’est ce qui m’a été fatal sur cette étape”.

« IL LEUR FAUT DU TEMPS »

5e de l’étape, Pauline Allin se rassure avec ce qui est, de loin, son meilleur résultat de l’année. Et elle en avait besoin. “Depuis le début de saison, c’est compliqué au niveau de la condition physique. J’ai eu du mal à trouver la forme alors ça fait du bien au moral d’être à l’avant”. Difficile, surtout, d’avoir quelconque regret. “Ça se fait à la patte. J’ai fait ce que j’ai pu avec mes moyens du jour”.

Comment explique-t-elle cette saison délicate ? “Il y a eu pas mal de changements. J’ai arrêté de travailler, j’ai changé d’équipe. J’ai eu du mal à trouver la forme, je suis tombée plusieurs fois malade. J’espère que ça ira rapidement mieux. C’est peut-être psychologique aussi. Tout est lié, on peut vite tomber dans un cercle vicieux”. En 2024, elle portera toujours le maillot de la Conti américaine. “C’est un nouveau projet. Il leur faut du temps pour que ça se mette en place mais il y a une bonne ambiance avec les filles”, se réjouit celle qui côtoie notamment Chloé Fourmigué et Greta Richioud dans l’équipe. Ses deux coéquipières tricolores, elles aussi dans le peloton du Tour de l’Ardèche, tenteront peut-être à leur tour leur chance à l’avant dans les jours à venir. 

 

 

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