Un coup de stress avant la médaille pour les Bleus

Crédit photo Nicolas Mabyle - DirectVelo

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La première médaille est là pour le clan tricolore, présent au Championnat d’Europe dans la province de Drenthe. À Emmen, l’équipe de France Juniors est parvenue à décrocher la médaille de bronze du relais mixte (voir classement). "C'est une médaille quand même, sur un Championnat d'Europe route. On est très heureux tous ensemble de remporter cette médaille. C'est une performance collective qui fait plaisir et qui lance nos Championnats pour les courses du week-end", commente Léane Tabu, qui faisait équipe avec Alice Brédard et Julie Bego. Côté masculin, Léo Bisiaux a ajouté une médaille à sa collection aussi. "C'est différent, on a fait le boulot à six. L'objectif était de monter sur le podium, chacun a fait un relais propre donc c'était plutôt bien".

« TOUS LES GENS CRIAIENT SUR LA LIGNE, ÇA NOUS A STRESSÉES »

Dans cette formule, les hommes sont les premiers à s’élancer. Léo Bisiaux, Eliott Boulet et Maxime Decomble mettent d’abord les Bleus dans l’allure. "Par rapport à nos adversaires chez les garçons, on n'est que six secondes derrière les Pays-Bas et trois derrière la Belgique. C'était pas mal". Au troisième rang au moment de passer le relais, les Juniors hommes ont compté sur une belle homogénéité. "Max était dans un très bon jour, mais on a respecté le plan donc c'est plutôt bien. On a tous vite pris les automatismes, c'était facile. On était dans de très bonnes conditions pour assurer". Mais justement, au passage de relais, l’équipe de France se fait une belle frayeur. La rampe de départ étant à distance de la ligne d’arrivée, impossible de s’assurer du bon passage de témoin. Et les Bleus doivent subir un vent de panique.

Alors que Léane Tabu et ses deux coéquipières attendent le top départ du commissaire, celui-ci oublie de lâcher les fauves sur le deuxième coureur. "Les garçons sont passés à deux, ils ne nous ont pas libérées. Le drapeau est resté baissé. Tous les gens sur la ligne criaient, ça nous a stressées. En fait, ils ont baissé le drapeau seulement sur le passage du troisième garçon. Mais la différence de temps a été rectifiée". En effet, les 8 secondes perdues sont finalement retirées du temps final, sans bouleversement au classement, ni dans les têtes. "On avait un plan établi mais on a adapté nos relais aux sensations. Sur la fin, on a essayé d'allonger pour que ce soit Julie (Bego) ou moi qui soit dans les meilleures conditions. On a eu quelques écarts à l'oreillette, on a été tenues informées si on était dans le match. On a fait notre chrono en se donnant au maximum et on a conservé cette 3e place".

« ÇA COMMENÇAIT À FAIRE LONG DE RESTER À L’HÔTEL »

Sur la ligne, alors que Léane Tabu et Julie Bego approchent à deux dans les derniers mètres, le trio hommes assiste à l’arrivée. "Les filles ont assuré. Dès qu'on a fini notre déroulage on est allé sur la ligne, et là c'était le stress d'attendre pour la médaille. Ça le fait donc c'est top", sourit Léo Bisiaux. Pour les femmes comme pour les hommes, les Bleus ont profité du début de semaine pour travailler ensemble. "On a chacune nos saisons. Moi j'ai la piste par exemple, et on n'habite pas forcément très près. Mais on a pu travailler un peu donc ça va". Côté masculin, le Keizer der Juniores disputé en Belgique a permis une première prise de marques. En plus, Maxime Decomble et Eliott Boulet ont pu participer au chrono individuel de la veille. "Il n'y avait pas non plus 50 virages, plaisante Léo Bisiaux, ce n'était pas trop dur. On était chacun dans une bonne forme donc on a réussi à faire un très bon chrono".

Le clan français peut aborder l’épreuve en ligne avec de l’ambition. À l’image d’un Léo Bisiaux, qui n’a pas lâché de cartouches au chrono individuel, mais qui a pu enfin se mettre en mode compétition. "Avec Julien (Thollet, sélectionneur, NDLR) on a pris la décision de ne pas m'aligner au chrono individuel. Un chrono tout plat n'était pas idéal pour moi. Ça ne servait à rien. Mais sur le mixte, on savait qu'on avait quelque chose à jouer. Les filles ont mis la meilleure équipe possible alors on a essayé de répondre présent aussi. J'étais content d'y participer, on est là depuis une semaine, ça commençait à faire long de rester à l'hôtel", sourit-il. Quant à Léane Tabu, le relais mixte devient une habitude pour elle qui est Championne de France de l’exercice en titre. "C'est quelque chose qui me plait, j'arrive bien à gérer. C'est une épreuve assez ludique et ce sont forcément des émotions collectives qui font plaisir". Et c’est l’essentiel avant le week-end.

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