Maël Zahem peut s’en satisfaire
Bien sûr, il est toujours possible de faire mieux, mais Maël Zahem aurait signé pour une telle saison 2023. Lauréat d’une épreuve Fédérale dès le début de saison (lire ici), auteur de plusieurs podiums et de nombreux Top 10 alors qu’il n’en avait pas décroché un seul l’an passé, présent au Championnat d’Europe sur piste, le J2 a atteint tous les principaux objectifs qu’il s’était fixés. “J’aurais bien aimé en gagner une ou deux autres. Ce n’est pas passé loin plusieurs fois, mais je suis quand même content de ma saison, de ma régularité, promet-il auprès de DirectVelo, au moment de faire le bilan de sa seconde saison U19. L’essentiel était de passer un cap entre J1 et J2 et je l’ai fait. C’était important pour rejoindre une bonne N1. J’avais l’ambition de participer aux Championnats d’Europe sur la piste et je l’ai fait aussi. Je voulais également obtenir un résultat en Coupe de France, chose faite à la maison aux Boucles de l’Oise”.
L’Oisien a d’ailleurs pris l’habitude de briller sur les courses qui se disputent non loin de la maison. 2e de son Championnat régional, 3e des Boucles de l’Oise et 4e de l’Oise U19, il ne s’est jamais loupé sur les routes du département et de la région. “Sur l’Oise, ceux qui ont fini devant étaient simplement plus forts physiquement, je ne pouvais pas faire mieux. Quant au régional, c’était une bonne partie de manivelles, c’était cool”, se souvient-il. Le licencié du Team Avesnois avait senti, dès la préparation hivernale, qu’il était en train de passer un cap. “Je l’avais vu lors des tests à l’effort sur la piste, je développais bien plus de watts. Ça m'a mis en confiance. Mais le plus important aura été cette victoire en début d’année aux Boucles de Seine-et-Marne. À partir de là, je me suis dit que j’étais capable de jouer les premiers rôles sur les Fédérales Juniors et ça a déroulé”.
« CHANCEUX D’AVOIR PU DÉCOUVRIR CES COURSES-LÀ »
Cette saison, Maël Zahem a également pu disputer des épreuves internationales prestigieuses. Kuurne-Bruxelles-Kuurne dès sa course de reprise, Paris-Roubaix ou encore Liège-Bastogne-Liège. “J’ai eu la chance de participer à de très belles courses grâce au club et au comité. J’ai un petit regret de n’avoir pas pu mieux figurer au niveau UCI. J’avais les moyens de faire un peu mieux. Mais je m’estime déjà chanceux d’avoir pu découvrir ces courses-là”. En attendant de faire ses débuts chez les grands, il se décrit comme un coureur “assez complet, bon partout sans exceller dans un domaine précis. Je me vois plutôt comme un puncheur, je suis assez léger. Je peux encore m’améliorer sur les efforts au seuil, dans les longues bosses. J’ai aussi une bonne pointe de vitesse pour des sprints à une vingtaine d’éléments, mais pas pour les sprints massifs”.
Également pistard, adepte des courses en peloton et de la poursuite par équipes - il s’essaie aussi parfois à la poursuite individuelle -, l’étudiant en STAPS à Lille - “c’est pratique pour aller rouler sur le vélodrome de Roubaix” - compte bien participer au Championnat de France en janvier prochain, avant de faire la bascule sur la route du côté du CC Nogent-sur-Oise. Un choix évident pour celui qui vit à Liancourt, à six petits kilomètres du service-course de la formation de N1. “C’était mon premier choix, celui de la continuité. Depuis tout petit, je m’étais toujours promis d’essayer d’intégrer ce club si je marchais assez pour ça”.