Suivant en cela les conseils de son manager de père, Romain Pillon a pris son temps pour éclore. Plutôt que d'envoyer son rejeton se confronter de suite à l'élite amateur au sortir des rangs juniors, Laurent Pillon l'a laissé s'aguerrir progressivement accédant par les différentes catégories. Il est vrai qu'en ne débutant qu'en junior 2, Romain n'avait pas nécessairement la caisse ni l'expérience pour s'affirmer de suite chez les 1ère catégories. "Pour ma première saison, en junior 2, la deuxième épreuve que j'ai courue a été le Grand Prix de Lillers junior (Prix Artois-Lys), et je savais qu'avec mon patronyme je serais attendu. J'ai néanmoins fini 11e. Mon père a souhaité me faire débuter l'année suivante en 3e catégorie tant pour que je ne me décourage pas qui pour conserver l'envie de gagner, ce qui m'est arrivé 5 fois cette année là" indique-t-il.

La sagesse semblant prévaloir chez les Pillon, et afin d'éviter toute source potentielle de conflit familial, ce n'est d'ailleurs pas Laurent qui entraîne Romain mais son vieux complice Francis Moreau. "Depuis, je n'ai pas levé les bras une seule fois et mes débuts en première catégorie n'ont pas été faciles. Je dirais même que je me suis pris des claques dans la g... avant d'avoir le niveau. J'ai commencé à me sentir réellement à l'aise depuis la fin de saison dernière et cette année, je sens que j'ai encore franchi un cap en pouvant m'inscrire dans des mouvements offensifs prolongés" dit-il à www.directvelo.com.
Ainsi l'a-t-on vu longuement échappé sur la 3e épreuve des Plages Vendéennes, puis sur Brussel-Opwijk et encore sur le Grand Prix de Lillers, avec les pros où il fera partie d'un mouvement parti dès le km 10 ayant occupé le terrain pendant plus de 100 bornes. "Pour l'instant on m'a pas mal vu à l'avant depuis le début de la saison mais je n'ai pas encore concrétisé dans les résultats mis à part la 4e place sur les Plages" modère le coureur douaisien.

Pris dans la chute collective dimanche dernier sur Paris-Troyes, Romain Pillon n'a pu finir l'épreuve et se tourne désormais vers les prochaines échéances : la première manche de la Coupe de France DN2 de ce dimanche à Buxerolles, puis le Grand Prix d'Aubert organisé par son club, la Boucle de l'Artois suivie du Grand Prix de Nogent ou celui des Flandres Françaises puis sans doute le Circuit des Ardennes que son père avait couru et remporté sous le maillot de l'équipe de France en 1987.

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Romain Pillon -ici à droite- longuement échappé sur les Plages Vendéennes /
Crédit Photo : Freddy Guérin - www.photos-finish.com