Stade Toulousain Cyclisme Académie : « Faire ce qu’on a vécu avec les pôles »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Pour sa troisième année, le projet Juniors nommé Stade Toulousain Cyclisme Académie depuis la saison dernière suit son évolution logique. Après une première année prometteuse, couronnée de succès et plusieurs coureurs envoyés en N1, la deuxième saison a été plus discrète. Simon Lhuilier, l’un des porteurs du projet, reste satisfait de la manière dont sa structure se développe. Bilan et projection sur la suite, il fait le point avec DirectVelo sur ce projet qui voit l’arrivée de nouvelles têtes, notamment d’anciens coureurs.

DirectVelo : Quel bilan tu fais de cette deuxième année d’existence ?
Simon Lhuilier : Avec l'annonce tardive du nom du Stade Toulousain, on est parti avec un effectif restreint. On a eu des coureurs qui venaient pour la Pyrénées Performance mais pas forcément pour la nouvelle structure. On n’a pas eu de victoires, c’est le point négatif. Les gars se sont bien battus avec leurs armes, ils ont travaillé. On a solidifié aussi nos bases en tant que formateurs/encadrants, avec plus de staff, et notamment des anciens coureurs. Notre point positif pour 2024, c’est d'avoir autant de gars autour du projet. Corentin Buisson, Lucas Destang, Théo Menant... Ce sont des mecs de N1 qui connaissent le vélo, donc pour former, c'est bien. En plus il y a peu de différences d'âge. Et en même temps ils sont diplômés, donc on ne fait pas n'importe quoi.

Plus largement, quel est le bilan général après deux saisons pour le projet ?
Sur notre timeline on est très bien. On a envie d'ouvrir un centre d'entrainement et de formation, labellisé Stade Toulousain. On pourrait avoir notre effectif avec nous tout le temps. On veut faire ce qu'on a vécu avec les pôles, être là avec nos athlètes. C'est l'objectif premier de 2024. On est sur le coup avec la région, la fédé, on espère que ça va sortir. Avec des Johan Blanc, Timéo Gouzi, l'objectif est de faire une belle saison J1 avec eux et que 2025 soit idéal avec tout notre staff diplômé, plus de budget pour les accompagner, et bien bosser sur notre extra sportif comme la communication.

« C’EST LE PRINCIPE DES CYCLES »

L'an passé, il y a eu l'arrivée du Stade Toulousain. Qu’est-ce que ça a changé ?
Dans l'omnisport du Stade Toulousain, chaque section est individuelle. On est supervisé mais on n’a que le naming, il n’y a pas de soutien financier. Mais c'est énorme dans la région d'avoir ça pour démarcher des partenaires. L'objectif est de faire comme eux, apprendre d'eux sur la formation avec leur centre d'entrainement et faire la même chose sur le vélo. C'est moi qui suis allé voir le président de la section cyclosportive, Jean-Louis Sainte-Livrade. Il a adhéré au projet, c'est un chef d'entreprise qui a eu le déclic pour nous accompagner.

En 2022, tu avais notamment Loïs Saubère, entre autres, qui ont porté le projet, est-ce que l'an passé il manquait ce gros leader capable d'aller gagner ?
Un leader, c'était ça qu’il manquait, oui. Mais c’est le principe des cycles, dans la formation des fois on a des bonnes cartes, et des fois on a besoin de plus de formation, il y a des maturités tardives. Certes on voit les résultats, mais ce n'est pas tout ce qu'il y a en dessous. Tout le bas de l'iceberg nous importe, avec l'encadrement. Les résultats viendront. Le but de ce centre est d'avoir 100% de nos athlètes entrainés par nos entraineurs, et ceux qui partent restent avec nous comme Loïs Saubère, ou Arthur Perissé.

Dans une époque où tout le monde marche de plus en plus jeune, est-ce que c'est difficile de trouver une place pour un tel projet ?
On est une région avec des mecs forts année après année. On a trois Juniors qui passent chez les pros, on est une très bonne région. Ça tire tout le monde vers le haut. On espère qu'on pourra devenir une grosse structure dans la région dans les prochaines années. Quand on fait le bilan, on se dit qu'on va pouvoir équiper tout le monde de la tête au pied, mettre tout à disposition, avoir un suivi etc. Tout ça en trois ans. L'avenir nous dira où on ira. Mais on est ultra satisfaits de ce qu'on fait et on sait qu’on est jalousé par certains.

« SUR TOUS LES FRONTS ET TOUTES LES DISCIPLINES »

Comment tu vois la saison qui arrive, avec notamment Johan Blanc qui est suivi par Groupama-FDJ ?
Sa saison de cross est bonne, on a Tom (Ferreira) qui a fait des bons résultats en UCI aussi. Pour Johan on est en train de finaliser son calendrier avec la FDJ, pour qu'ils l'aient le plus possible et nous aussi. On a des profils grimpeur comme Johan, sprinteur-puncheur comme Timéo Gouzi qui a fait podium sur des manches du Trophée Madiot. Et on a un groupe piste avec cinq coureurs. Du début de saison jusqu'à la fin, on sera sur tous les fronts et toutes les disciplines. On va avoir dix UCI, sept ou huit fédérales. L'objectif principal sera le France et la Coupe de France, puis être performant à l’international.

Quels sont les prochains caps à passer ?
Pour 2024, c'est le centre. Mais aussi avoir des contacts avec des équipes Conti pour se rapprocher d’elles, ou des équipes pros pour savoir guider nos meilleurs coureurs. On espère pouvoir faire une équipe Espoirs plus tard. Mais tant qu'on n’a pas le budget correct pour avoir assez de salariés sur les Juniors et développer comme il faut, on ne se lancera pas dans une aventure comme ça.

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