Pour ses débuts, la nouvelle formation Arkéa-B&B Hotels Continentale fera son entrée en matière sur le calendrier amateur dans le sud de la France, aux Grand Prix du Pays d’Aix et de Puyloubier. "En février, c’était très compliqué de trouver des Classe 2 proche de la France. Avec Léonard (Cosnier), on a choisi pour certains de les faire commencer en Amateurs. Il fallait leur trouver une course et ne pas trop les faire patienter", explique au micro de DirectVelo Maxime Bouet, l’un des deux directeurs sportifs de la réserve de la WorldTeam, en marge du Tour de la Provence (2.1). 

« SI LA WORLDTEAM N’Y VA PAS, ON TENTE NOTRE CHANCE »

L’ancien professionnel n’a pas eu de mal à convaincre ses coureurs. "J’étais agréablement surpris qu’ils soient tous d’accord. Je ne savais pas comment allait réagir quelqu’un comme Martin Tjotta qui avait terminé 2e l’an dernier à Puyloubier et qui n’a plus grand-chose à prouver chez les Amateurs. Mais il a eu un grand sourire et m’a dit qu’il avait une revanche à prendre sur la dernière édition. Je suis super content de cet état d’esprit".

Les rouge-et-noir débuteront sur le calendrier UCI lors du premier week-end de mars avec le Tour des 100 Communes et le Grand Prix de Lillers (1.2). “C’est plus pour les rouleurs-sprinteurs. C’est aussi pour ça qu’on fait Puyloubier-Puyricard car ça permet de mettre les grimpeurs au premier plan. Il en faut pour tout le monde". Par la suite, ils se rendront en Belgique à la Youngster Coast Challenge (1.2). À la fin du mois de mars, ils participeront à leur première Classe 1, la Semaine Coppi et Bartali. "On a récemment appris cette bonne nouvelle. On s’est battu pour, on est très heureux". Ils candidatent également à une autre épreuve par étapes du même rang, le Tour d’Autriche en juillet. "Si la WorldTeam n’y pas, on tente notre chance".

« À MILLE LIEUX D’IMAGINER QU’IL FALLAIT SE BATTRE »

Leur programme fait également la part belle à toutes les courses Classe 2 françaises. “On sera au Circuit des Ardennes, à Paris-Roubaix Espoirs, à l’Alpes Isère Tour, au Tour Savoie Mont-Blanc, à la Maurienne Classic, au Tour Alsace…. On privilégie les courses phares françaises. C’est une obligation, on se doit d’aider les organisateurs qui se retroussent les manches". Maxime Bouet se rend compte que ce n’est pas toujours évident pour que son équipe soit retenue. "Je découvre le système. Quand j’étais coureur pro pendant 16 ans, j’étais à mille lieux d’imaginer qu’il fallait se battre pour être pris sur des courses".

Cependant, la plupart des athlètes de la Conti (9 sur 14) ont déjà repris la compétition en 2024 avec la WorldTeam. "On aura souvent des passerelles en fonction des besoins. Notre objectif avec Théo Ouvrard (entraîneur de la WorldTeam, NDLR) est que chacun goûte à la WorldTeam. Ce n’est pas un cadeau qu’on leur offre. Avant qu’ils y aillent, on prend conscience de leur forme et de leur état mental. On essaie de faire ça de manière intelligente pour ne pas qu’ils se prennent des claques et qu’ils ne reviennent pas en se disant qu’ils ne sont pas au niveau. On veut qu’ils reviennent avec la banane et qu’ils aient l’envie de signer en WorldTour".