William Green : « Une culture différente »

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

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Pour cette saison 2024, Groupama-FDJ a accueilli un nouveau directeur sportif, le Néo-Zélandais William Green. Ces deux dernières années, le garçon de 27 ans était à la tête d’une formation de son pays, Bolton Equities Black Spoke qui était devenue ProTeam en 2023 avant de tirer le rideau. “J’étais confiant pour que ça continue quand même en Continental, mais j’ai su en septembre que ça s’arrêtait. Ce n’est qu’à partir d’octobre que j’ai commencé à échanger avec d’autres équipes dont Groupama-FDJ. Vers fin novembre, j’ai eu plusieurs entretiens avec Philippe Mauduit (qui est à la tête de la direction sportive, NDLR). Puis, j’ai eu une discussion avec Marc Madiot et ça s’est concrétisé. J’ai été chanceux qu’ils aient été intéressés par mon profil et m’aient donné cette opportunité“, confie-t-il au micro de DirectVelo.

William Green a un parcours atypique. “J’ai une culture différente de la plupart des directeurs sportifs. J’ai couru dans les rangs Juniors et je suis allé à l’université pour étudier les sciences du sport. J’ai une formation d’entraîneur de coureurs cyclistes et j’ai une entreprise de coaching en Nouvelle-Zélande“. Passé en trois ans du niveau Continental à une WorldTeam, il doit faire son trou chez Groupama-FDJ. “Pour ma première année en tant que DS en WorldTour, c’est difficile sachant que je ne suis pas un ancien pro. Ça prend du temps pour obtenir la confiance des coureurs. Il faut travailler avec eux plutôt que d’être trop direct. Mais comme je suis assez jeune, ma relation avec les athlètes est assez unique, je suis assez proche de chacun, j’échange avec eux durant et en dehors des courses“.

William Green est malgré tout confronté à l’écueil de la langue française. “C’est très difficile pour moi d’apprendre une nouvelle langue. On n’apprend pas trop de langues étrangères en Nouvelle-Zélande. Je ne parle pas du tout français, c’est un peu gênant. Mais l’équipe m’a trouvé un prof de français, ils me soutiennent beaucoup. Sur chaque course, j’apprends de nouveaux mots. Quand je ne suis pas sur le terrain, je me prépare pour les prochaines courses mais j’ai aussi des cours de français pendant la semaine“. Avant de pouvoir parler la langue couramment, il s’adapte dans sa tâche. “Ma façon de bosser est quelque peu différente. Mon travail est écrit pour les présentations et les explications. Le langage va venir petit à petit, je m’améliore“. Ce dimanche 2 juin, lors de la Brussels Cycling Classic (1.Pro), il sera pour la première fois tout seul dans son rôle de directeur sportif. “C’est normal et je suis habitué à me débrouiller seul. C’était le cas chez Bolton Equities“. Pas de quoi l'inquiéter donc.

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