Lenny Martinez : « Ce n'est pas aussi facile que ça en a l'air »

Crédit photo Nicolas Mabyle - DirectVelo

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Lorsqu'une course d'un jour en France grimpe en altitude, Lenny Martinez est souvent dans le coup pour jouer la victoire. Comme il l'a fait l'an dernier au Mont Ventoux, pour son premier succès professionnel, mais aussi sur la Classic Var en début de saison ou sur deux des trois courses du triptyque franc-comtois. Cette fois, c'est à la Mercan'Tour Classic Alpes-Maritimes qu'il a ajouté une nouvelle ligne à son palmarès (voir classement). "C'est une course assez dure, j'ai essayé de sortir dans un premier temps dans la bosse et après ça s'est regroupé, il y avait un niveau homogène". Mais en route, le coureur de la Groupama-FDJ s'est fait une petite frayeur. "Je suis tombé bêtement en touchant une roue, ça m'arrive très rarement. Ça doit être ma première chute de la saison. J'ai regardé, tout allait bien sur le vélo et c'est reparti. Mais j'ai fait un effort pour rentrer".

Si les jambes sont encore bonnes, la situation n'est pas forcément idéale. "On était un petit groupe, c'était difficile de sortir. Il y avait deux Israel donc c'était un peu tactique dans cette situation. J'ai tenté une dernière fois avant le sommet. Je craignais plus le jeu d'équipe en étant seul. Je me suis dit que si Clément (Berthet) était seul, un Israel allait forcément rouler. C'était compliqué à gérer mais j'ai réussi à sortir". En effet, entre-temps, Clément Berthet avait réussi à s'isoler. "J'ai vu Clément, je me suis dit que si j'arrivais à rentrer et qu'on était à deux ça pouvait être pas mal. C'est toujours mieux que tout seul avec les Israel qui vont rouler". En haut de la Couillole, Lenny Martinez fait déjà souffrir son compatriote, mais les deux hommes attaquent la dernière difficulté vers Valberg ensemble.

« J'AVAIS TOUJOURS MA POINTE DE VITESSE »

Les deux hommes ne réfléchissent pas et jouent le jeu. "Je lui ai dit qu'il fallait qu'on s'entende bien. Ça aurait été bête que ça rentre de derrière. Ça s'est de toute façon fait à la pédale". Il faut dire que les deux garçons avaient déjà croisé le fer en Franche-Comté. Notamment au Tour du Doubs où Lenny Martinez avait pris le meilleur sur Clément Berthet en haut du Larmont. "J'ai pensé que j'avais toujours ma pointe de vitesse, je l'avais déjà battu même si ça peut vite changer. Mais c'est sympa d'avoir un coureur qui collabore. C'est bien d'avoir cette mentalité et de rouler à fond ensemble pour la gagne et on fait les comptes à la fin". Et les comptes ont basculé du côté du vainqueur du Trofeo Laigueglia. "J'ai sprinté un peu plus tôt et ça l'a fait donc je suis très content".

Sur ces courses françaises d'une journée dédiées aux grimpeurs, Lenny Martinez constate les progrès qu'il effectue d'année en année. "La première fois j'ai fait 8e, puis 4e l'an dernier et 1er maintenant. C'était une course que je voulais gagner cette année. Ça montre les progrès, je suis content de peser sur les courses avec une très belle équipe". Désormais habitué à la victoire et surtout attendu, le petit grimpeur veut néanmoins signaler que tout n'est pas acquis. "Ce n'est pas aussi facile que ça en a l'air". Maintenant, c'est au niveau supérieur qu'il espère débloquer son compteur. "La marche supplémentaire sera de gagner des grosses courses en WorldTour, ce n'est pas évident. Mais l'idée est d'évoluer avec les meilleurs en faisant des bons généraux et des victoires sur des étapes".

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