Paul Magnier : « Une sensation de malade »

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Objectif (déjà) atteint pour Paul Magnier. Désireux de remporter au moins une étape cette semaine sur les routes du Tour d’Italie Espoirs, le sprinteur de la Soudal Quick-Step est parvenu à lever les bras, dès ce lundi, dans les rues de Saint-Vincent. Et, cerise sur le gâteau, il s’empare également du mythique maillot rose grâce à son très bon chrono de la veille (voir classements). DirectVelo était présent à l’arrivée pour recueillir la réaction de Paul Magnier. Entretien.

DirectVelo : Tu arrives à la mettre au fond dès ta première tentative sur ce Giro Next Gen !
Paul Magnier : C’était un sprint sur une route qui n’était pas très large, et en montée, alors il ne fallait pas se faire enfermer. J’ai déboité aux 150 mètres. Ce n’était pas un sprint long mais c’était quand même bien dur. Andrea (Raccagni) m’a parfaitement emmené dans le dernier kilomètre. Je suis très fier de lui. Finalement, j’avais encore les jambes pour gagner après avoir fait des efforts avant.

« J’AI SOUFFERT POUR TENIR »

Car on t’a vu te porter à l’avant durant la course !   
Au départ, on pensait au maillot rose. Je rêvais de faire coup double. C’était possible vu ma place au général. Mais on savait que ça allait être difficile car il fallait à la fois gagner l’étape et prendre des bonifications en cours d’étape. Ce n’était pas facile mais heureusement, en début de course il n’y avait que deux coureurs dans l’échappée. Je n’avais qu’à régler le sprint du peloton pour prendre les bonifications et c’est ce que j’ai fait. Je me suis retrouvé dans une échappée. J’ai essayé de m’économiser mais j’ai mis quelques coups de pédale quand même. Et lorsque c’est rentré, j’ai eu du mal à récupérer de mes efforts. J’ai souffert pour tenir dans la dernière bosse mais ça l’a fait.

Tu avais terminé 4e du chrono inaugural dans les rues d’Aoste. T’es-tu surpris ?
C’était une grosse surprise, oui. Je n’avais pas beaucoup roulé sur le vélo de chrono depuis le début de l’année. Je sais que j’ai une bonne position sur le vélo de chrono malgré tout car on avait bien travaillé ça cet hiver. Je me sens super bien en ce moment, j’avais de bonnes jambes et j’ai bien géré. J’étais super content de faire 4e, avec trois mecs de l’équipe dans les 11.

« CHAQUE SPRINT SERA DIFFÉRENT »


On dit que l’appétit vient en mangeant mais ton Giro est-il d’ores-et-déjà réussi ? 
Oui, je pense. Avoir une victoire d’étape et le maillot rose, c’est beau. Mais on ne va pas s’arrêter là. On a une très bonne équipe et d’autres belles étapes à jouer. Ce n’est pas fini. On verra pour les prochains jours. Si les autres équipes veulent des sprints et prendre leur revanche, il faudra bien nous aider à un moment ou un autre car on ne pourra pas tout contrôler seuls. Avant de venir ici, je ne savais pas forcément qui étaient mes adversaires les plus dangereux. Je vais bien analyser le classement de cette étape. Je ne sais même pas qui a fini 2e (Lorenzo Conforti, NDLR). Il y a de très bons sprinteurs et puncheurs ici. Chaque sprint sera différent. Tout sera remis à zéro pour la prochaine fois.

Tu as gagné chez les pros cette année. Quelle saveur ce succès a-t-il pour toi ?  
Chaque victoire est un grand bonheur. La Course de la Paix aussi, c’était quelque chose. Certains pensent que ce n’était pas une grande victoire mais pour moi, ça a de la valeur. Toutes les victoires sont belles. Et avoir le maillot rose, ça donne une sensation de malade. C’est une très belle journée.


  

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