Rayan Boulahoite : « Une grande satisfaction »
Rayan Boulahoite a quitté le Maroc plein de confiance. Le coureur du Vendée U s’est distingué la semaine passée sur le Tour du Maroc (2.2) en remportant la 7e étape, et en terminant 6e du général après être rentré à six reprises dans le Top 10 des étapes. Des performances qui lui permettent de rentrer dans le Top 5 du Challenge Amateur DirectVelo (voir sa fiche DirectVelo). Le Francilien de 20 ans est revenu sur sa course pour DirectVelo et parle de ses ambitions pour le Championnat de France Amateur qui aura lieu le 21 juin prochain à Saint-Martin-de-Landelles (Manche).
DirectVelo : Que représente cette première victoire en Classe 2 sur le Tour du Maroc ?
Rayan Boulahoite : C’est une grande fierté de pouvoir concrétiser à ce niveau-là. Avec l’équipe, on a su faire preuve d’une grande force collective, parce que la veille, on avait perdu beaucoup de temps dans les bordures. On était tous un peu déçu mais mentalement on a eu les ressources pour se relever et répondre à cette désillusion. C’est sympa car ce sont des courses où on court un peu différemment qu’en France. Pour autant, il y avait du niveau et je me suis dit après la première étape où ça a roulé très vite, « il va falloir y aller quand même pour aller chercher une étape ». Ça concrétise également mes efforts à l’Essor Breton (vainqueur d’une étape, NDLR). Grâce à l’équipe et un collectif solide, j’ai pu aller chercher la victoire.
Comment as-tu construit ta victoire d’étape ?
Avec Alessio (Cialone), nous nous sommes retrouvés tous les deux dans le groupe de tête, assez rapidement, avec six autres coureurs. Puis nous avons roulé à fond pour creuser un gros écart. Quand on est arrivé dans les bosses, on s’est débarrassé de nos compagnons d’échappée, il y en a qu’un seul qui a tenu. Sachant qu’on était deux de la même équipe, ça a facilité la progression de l’échappée. Alessio a roulé à fond et moi j’en ai gardé un peu pour faire un bon sprint. C’était prémédité qu’on se retrouve devant et le plan s’est déroulé à la perfection donc ça rend la chose encore plus belle. C’est donc une grande satisfaction et une fierté.
Surtout de partager ça avec Alessio Cialone…
Avec Alessio, nous sommes très proches, que ce soit sur le vélo ou en dehors. On est vraiment les deux meilleurs amis, on a donc une entente parfaite et on s’était dit « on ne peut pas se laisser faire comme ça, après avoir perdu 6’ la veille. Il faut relever la tête ». On savait que si on se retrouvait devant, on pouvait aller au bout tellement on s’entend bien.
« UNE AVENTURE HUMAINE »
Quel était l’objectif en prenant le départ de ce Tour du Maroc ?
C’était avant tout un objectif collectif, il fallait qu’on gagne peu importe avec qui. Ce n’était pas facile mais avec Alessio, on a tous les deux gagné une étape. Je suis également passé pas loin sur l’étape 9 mais le bilan reste tout de même très positif. Je retiendrai une image très solide de l’équipe malgré la désillusion sur l'étape des bordures.
C’était ta première fois au Maroc, comment était l’ambiance et l’engouement autour de la course ?
Les premiers jours dans le désert, il n’y avait pas grand monde car c’était dans des endroits très éloignés des villes. Mais une fois qu’on est rentré dans les grandes villes, il y avait du monde et beaucoup d’engouement autour de la course. Avec toujours des gens bienveillants, respectueux et polis avec les coureurs. C’était plaisant de pouvoir échanger et faire quelques photos. Découvrir une autre culture, c’était sympa. Au-delà d’une aventure sportive c’était une aventure humaine donc c’était super bien.
Il fallait faire avec la chaleur…
Les deux premières étapes, il ne faisait pas hyper chaud mais après il a commencé à faire très chaud. Quand on voit 40 degrés s’afficher sur le Garmin c’est sûr que ça fait bizarre. La première étape avec une grande chaleur, on l’a sentie passer mais à force on s’habitue.
« 10 BONNES JOURNÉES DE PRÉPARATION »
C’était aussi une course de préparation pour la suite de la saison ?
Oui très clairement, c’était une course pour préparer le Championnat de France. On avait l’objectif de briller car dès qu’on prend le départ d’une course c’est pour gagner mais le plus important, ça va être le Championnat de France qui arrive. C’était donc 10 bonnes journées de préparation.
Comment vas-tu gérer la forme jusqu’au Championnat ?
Je vais être sur la SportBreizh (Elite Nationale) samedi qui est une belle course, très sélective avec l’arrivée en haut du Mont Saint-Michel de Brasparts. Ça permettra de faire un petit rappel de compétition. Ensuite, on sera rapidement au Championnat de France qui est un très grand objectif. Je vais donc essayer de profiter de la forme actuelle pour aller chercher le plus gros résultat possible. L’objectif est clair, c’est la victoire car j’ai pu me confronter à ce niveau-là lors de la Gainsbarre (il a terminé 3e, NDLR), en Coupe de France N1. Ce n’est pas exactement le même type de parcours mais au moins j’ai pu voir le niveau et je me suis pas trop mal débrouillé. Je ne vais pas arriver en tant que favori, mais je peux quand même tirer mon épingle du jeu si la course se passe bien.
Que t’inspire le parcours de Saint-Martin-de-Landelles ?
Je pense qu’il me convient bien, c’est quasiment le même que celui du Championnat de France Juniors 2022 où j’avais fini 5e. Ils ont juste rajouté une bosse. C’est un parcours pour les puncheurs avec des efforts qui reviennent assez rapidement. Je pense que ça peut me convenir, j’espère bien performer.