Mattis Lebeau : « Pourtant, je l'ai prévenu »

Crédit photo Christian Cosserat - DirectVelo

Crédit photo Christian Cosserat - DirectVelo

Une semaine après sa première victoire en Elite Nationale au Tour du Beaujolais (lire ici), Mattis Lebeau double la mise dans une course par étapes accidentée. Ce samedi après-midi, le sociétaire de Charvieu-Chavagneux IC a de nouveau levé les bras à l'arrivée de la quatrième étape du Tour Nivernais Morvan qui arrivait à Saint-Eloi (voir classement). Le coureur de 25 ans a pris la course à l'endroit en ne ratant pas la bonne échappée sortie à plus de 70 kilomètres de l'arrivée. Il revient sur cette nouvelle victoire avec DirectVelo.

DirectVelo : Que représente pour toi ce nouveau succès après celui du Beaujolais ?
Mattis Lebeau : C'est une grande satisfaction. Au Tour du Beaujolais, c'était ma première victoire au niveau national. Je continue sur la lancée. La confiance est là, ça fonctionne pour moi comme pour l'équipe. On est sur une bonne dynamique, j'espère que ça va continuer.

Comment ta course s'est-elle déroulée ?
Je voulais vraiment être devant car ce matin sur le chrono, ça ne s'est pas très bien passé. J'ai eu un problème avec le vélo, j'ai dû en changer et c'était donc plié pour le classement général. J'espérais donc jouer l'étape cet après-midi. L'avantage de ma situation, c'est que j'avais plus de libertés pour aller devant. J'ai été très actif en début de course. Quitte à faire un peu trop d'efforts, j'ai essayé d'être acteur pour avoir la certitude de me retrouver devant, et ça a marché. Une fois que Roubaix a validé l'échappée dans une bosse, c'était bon. Globalement, ça s'est bien entendu. Il y avait trois mecs de Bourg-en-Bresse devant, dont Victor Loulergue qui pouvait faire une remontée au général. On a donc essayé de les faire rouler au maximum. J'ai passé mes relais mais sans plus. Je savais qu'avec 20" d'avance à l'entrée du circuit, c'était possible. On ne voyait pas au loin, il n'y avait pas de point de mire pour le peloton.

« J’ÉTAIS EN DEDANS DANS LES VIRAGES »

Comment t'es-tu retrouvé tout seul dans le final ?
Juste avant le dernier tour, Van Asbroeck est sorti en facteur, à la relance sur la grande route. J'étais dans sa roue et j'ai fait la cassure. J'ai laissé faire. Puis j'ai contré le groupe et j'ai pu revenir tout seul sur lui à trois bornes de l'arrivée environ. Je suis passé sur l'élan et il n'a pas pris la roue. Pourtant, je l'ai prévenu. Ensuite, je n'avais plus qu'à continuer à fond jusqu'à la ligne d'arrivée. Je suis tombé hier, sous la pluie. J'ai fini au fossé. J'étais donc un peu en dedans dans les virages mais je me suis bien concentré sur mes trajectoires. Je suis très satisfait que ça ait marché car le peloton est revenu tout près.

Il reste encore une étape...
Demain (dimanche), ça va rouler vite. Ce sera l'étape la plus facile de la semaine. On aura d'autres cartes à jouer pour une autre victoire d'étape, sachant qu'on ne peut plus rien espérer du général. Je serai là pour aider l'équipe au maximum. J'ai le Championnat de France en point de mire. C'est bien de marcher ici. Je n'étais pas prévu au TNM initialement. Mais avec mon directeur sportif, on a choisi d'enchaîner et c'est tant mieux.

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