Pau Marti, ombre et cauchemar de Mathys Rondel

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

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Huit étapes et 1016 km pour se départager dans les vingt derniers mètres, plus de 24 heures de course pour terminer dans la même seconde. Dimanche dernier, Mathys Rondel et Pau Marti ont bouclé le Tour d’Italie Espoirs dans la même seconde. Sauf qu’il n’y avait qu’une place pour deux sur le podium final et au jeu du chat et de la souris, c’est l’Espagnol qui a devancé le Français au tout dernier moment, alors même que le grimpeur de la Tudor U23 était sur le podium de l’épreuve depuis le troisième jour de course. Une énorme frustration pour l’un (lire ici), un coup de maitre pour l’autre.

« PLUS SERRÉ QUE JAMAIS »

“Je savais que ça allait sûrement se jouer à la place si on terminait dans le même groupe. Il fallait rester concentré jusqu’au bout”, explique après coup l’Ibérique, qui devait terminer seulement deux places devant Mathys Rondel pour lui chiper sa 3e place. “Il était à côté de moi ou dans ma roue toute la journée. Je le surveillais moi aussi. L’échappée est allée au bout et finalement, il a fallu faire le sprint pour se départager”. Un sprint pour la 20e place qui, de loin, pouvait sembler anecdotique mais avec, en réalité, un très gros enjeu.

Alors que Matthew Brennan a déjà remporté cette étape, en échappé, depuis une vingtaine de secondes et que Tim-Torn Teutenberg, Paul Magnier et les sprinteurs les plus rapides du peloton principal se jouent les accessits, Mathys Rondel et Pau Marti se font eux le sprint sur le côté gauche de la route. Au panneau indiquant les 25 derniers mètres, l’Espagnol se retrouve à la hauteur du Français après l'avoir suivi comme son ombre, puis le déborde et termine finalement cinq places devant lui. “J’ai pu le passer au dernier moment. C’était plus serré que jamais !”.

UN CALENDRIER CIBLÉ SUR UN TRIPTYQUE MONTAGNEUX

Bon grimpeur, désireux de se perfectionner lors des courses par étapes, admiratif de Mathieu Van der Poel, qu’il cite comme idole, le sociétaire de la réserve d’Israel-Premier Tech se réjouit de voir deux Espagnols sur le podium de ce Giro Next Gen (voir classements). “On a une belle génération. Maintenant, il va falloir confirmer mais je suis encore très jeune. J’ai bien conscience qu’il ne faut pas sauter d’étapes. Mais c’est une très belle semaine sur laquelle je vais pouvoir m’appuyer pour l’avenir”, se félicite celui qui visait initialement un Top 5.

“La Flèche Ardennaise (3e) était mon premier gros résultat de l’année mais ici, c’est encore différent. Je me suis préparé trois semaines en Sierra Nevada pour ce Giro, c’était mon objectif principal et je suis heureux de voir que le travail paie”. Cap désormais sur le Tour du Val d’Aoste avant, sans doute, une participation au Tour de l’Avenir avec la sélection espagnole. “Je n’ai pas encore eu de nouvelles de l’équipe nationale mais j’aimerais vraiment y participer”.

 



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