Un chrono en deux temps à Saint-Martin-de-Landelles

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

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C'est sous le regard du Mont Saint-Michel que les coureurs vont s'élancer pour affronter la montre, ce jeudi, sur les 35 kilomètres qui séparent Pontorson de Saint-Martin-de-Landelles. Et ceux qui n'ont pas d'appétence pour le contre-la-montre risquent d'être à la peine. "C’est vraiment un des plus beaux chronos qu’on a pu faire. Ça fait deux jours qu’on est sur le circuit et ce sont vraiment des belles routes, ça va pouvoir rouler très vite. Ça me rappelle un peu chez moi où c’est de grandes lignes droites exposées au vent. C’est vraiment un beau circuit pour bourrins", raconte Kévin Avoine. "C’est vraiment un parcours de spécialistes comparé à l’année dernière. C’est beaucoup plus roulant et avec toutes les cuvettes, c’est vraiment propice aux rouleurs", note Quentin Bezza.

UN VENT QUI PEUT JOUER UN RÔLE

Pour tout le monde, "c'est un vrai chrono de spécialiste". Mais en réalité, celui-ci est coupé en deux parties. Entre le départ et la traversée de Saint-James, au km 22, les coureurs affronteront de longues lignes droites exposées. "J’aime bien quand il y a un peu plus de virages quand même pour se soulager, avec quelques relances. Quand c’est technique ça ne me désavantage pas non plus par rapport à d’autres coureurs", rigole Bruno Armirail, qui compte "un virage et demi". Alors sur cette longue portion, le vent pourrait être un acteur majeur. "L’aéro va être primordial, en partie à cause du vent", note Audrey Cordon Ragot. "Je l’avais reconnu il y a deux semaines avec le vent de dos, c’était tout à fait un autre parcours, très rapide et finalement pas très dur. Mais aujourd’hui, avec le vent de face c’est carrément différent et on est bien en prise jusqu’à Saint-James", ajoute Benjamin Thomas.

A priori, le vent devrait être moins violent pour ce jeudi, comparé aux reconnaissances de ce mercredi. "C’est la gestion de l’effort surtout, le vent peut durcir un peu la course mais ça sera surtout la gestion de l’effort. À voir comment on part, très fort ou un peu moins et après, rattraper le retard dans les montées finales", interroge Bruno Armirail. "Ma gestion, j’y pense sur l’ensemble du chrono, ce n’est pas comme l’année dernière où il fallait vraiment en garder pour la bosse d’arrivée", se rappelle Audrey Cordon Ragot. "Les écarts vont vraiment être resserrés jusqu’à St-James et c’est après que les différences vont se faire. Les plus forts et les plus frais pourront remettre une dent, et mieux finir. La gestion se fait sur la longueur", analyse Quentin Bezza.

« TU PEUX FACILEMENT PERDRE UNE MINUTE DANS LES BOSSES »

Car après Saint-James, le parcours change. Fini le plat, la route se transforme en toboggans. "Il y a une longue montée qui est vraiment dure. Les 12-13 derniers kilomètres sont quand même assez difficiles donc il faudra bien gérer. Après, par rapport à des Championnats où il y avait 45-50 bornes, on va dire que celui-ci est court", estime Bruno Armirail. "Il faut gérer l’effort, il sera intense et l’aspect psychologique sera forcément primordial. Dans une bosse comme Saint-James, ceux qui auront eu une mauvaise gestion peuvent rester plantés. Il ne faut pas sous-estimer cette partie là qui peut faire perdre pas mal de temps", alerte Baptiste Veistroffer. Benjamin Thomas rejoint l'avis de son adversaire. "Si tu pars vite tu vas peut-être gagner 10 ou 15 secondes sur ton tableau de marche mais après tu peux facilement perdre une minute dans les bosses".

Il y aura donc peu de place pour les surprises. Chez les hommes, Bruno Armirail fait le tour des coureurs à surveiller. "Normalement, ce type de parcours avantagerait plus Rémi (Cavagna) étant donné que ce n’est pas du tout technique. Après Benjamin (Thomas) est tellement aérodynamique, qu’avec du vent de face il va pousser beaucoup moins de watts que quelqu’un qui fait 1,90 m comme moi". Sans oublier de citer Pierre Latour et Kévin Vauquelin. Chez les femmes, Audrey Cordon Ragot fera encore une fois partie des favorites. "Ça monte ou ça descend mais il y a finalement très peu de plat. On est toujours en prise, même dans les descentes qui sont très rapides et qui sont peu propices à la récupération. Je pense qu’on sera content d’avoir terminé, une fois la ligne franchie". Encore plus avec un maillot bleu-blanc-rouge sur les épaules.

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Portrait de Bruno ARMIRAIL
Portrait de Kévin AVOINE
Portrait de Quentin BEZZA
Portrait de Audrey CORDON RAGOT
Portrait de Benjamin THOMAS
Portrait de Baptiste VEISTROFFER