Ludovic Morice voulait se rattraper
Il était reparti de Saint-Martin-de-Landelles frustré et déçu. Venu sur le Championnat de France avec des ambitions, Ludovic Morice a “foiré le chrono”, en terminant 12e Amateur et 30e au scratch. Puis il a bâché, le lendemain, lors de la course en ligne. Collectivement, sa formation Cre’Actuel-Marie Morin-U 22 n’a pas pesé non plus dans le final. “On est passé à côté comme on avait aussi foiré les manches de Coupe de France”. Alors, c’est le couteau entre les dents que lui et ses coéquipiers se sont rendus sur le Caux Tour, toujours en Normandie, pour la cinquième manche du fil rouge de la saison des N1. “Après avoir raté notre Championnat de France, on voulait relever le niveau. Il y avait un petit supplément d’âme aujourd’hui pour faire mieux, après une semaine difficile”.
Lors de la dernière heure et demie de course, l’athlète de 22 ans a pris ses responsabilités. “Je suis remonté à un moment qui me semblait déterminant puis j’ai tout mis et j’ai créé la bonne”. Dans une très grande journée, Ludovic Morice fait la sélection à chacune de ses accélérations. “Les bosses comme ça au tempo, ça me correspondait bien”. Dans les tous derniers kilomètres, il parvient à s’isoler avec le seul Louis Hardouin (Guidon Chalettois). Malgré une entente loin d’être parfaite, le duo résiste jusqu’au bout.
LE CALQUE DU WEEK-END GAINSBARRE-GISLARD
"Je savais qu’il était rapide, et que je ne le suis pas. C’était donc difficile pour gagner. Il a peut-être plus de victoires que moi et il en a donc joué. Je suis un peu déçu car il n'a pas trop collaboré. De mon côté, j’avais la pression, je voulais gagner et montrer ce que je vaux”. Mais Ludovic Morice n’est pas parvenu à faire le poids lors du sprint. Il décroche tout de même un beau podium en Coupe de France (voir classement) et relève la tête après la grande déception du Championnat national. “Il était déjà arrivé plus ou moins la même chose au printemps. J’avais foiré la Gainsbarre, en Coupe de France, et j’avais terminé 4e sur 4 au sprint le lendemain (sur la Gislard, NDLR) en étant devant. Cette fois, je fais 2 sur 2 ”.
Alors qu’il évoluait encore en N3 l’an dernier, sous les couleurs de l’UC Briochine, l’Espoir 4 tient là un résultat de référence face aux meilleurs amateurs français. “Ce qui me frustre le plus, c’est que tous mes potes des années Juniors sont passés pros alors que moi, je n’ai eu que des galères en Espoirs, notamment avec la mononucléose l’an dernier. C’est ma première saison complète en N1. Je suis peut-être un peu vieux (pour passer pro, NDLR) mais j’ai quand même des résultats”.