Baptiste Troja : « Il faut se faire mal dans la vie »

Crédit photo Philippe Pradier - DirectVelo

Crédit photo Philippe Pradier - DirectVelo

Baptiste Troja est beau joueur. “Je pense qu'Antoine (Berger) était plus fort que nous”, reconnaît auprès de DirectVelo le coureur du VC Villefranche Beaujolais, qui est arrivé ce samedi avec Mattéo Gaudel à 39 secondes du vainqueur de la 2e étape du Tour du Pays Roannais, Antoine Berger (voir classement). Il n’avait pas manqué l’échappée de onze coureurs partie après environ 40 kilomètres de course. “On était beaucoup trop nombreux au début. C'était désorganisé. Quand on a commencé à se mettre des « pains », c'était dur pour tout le monde et pour moi aussi. J'étais limite, mais on était tous à bloc”. 

« ÇA FAIT DU BIEN »

Mais seul Arnaud Tissières parviendra à revenir sur les plus costauds de l’échappée. “Quand il est rentré, ça a un peu foutu le bordel. Du coup, on s'est mis attaque sur attaque. Après, c'était sauve-qui-peut”. Et face à Mattéo Gaudel, il ne lui a quasiment rien manqué pour finir à la 2e position. “Je suis tout de même content de revenir à un bon niveau, ça fait du bien”, apprécie le garçon qui a obtenu à Sevelinges (Loire) son meilleur résultat sur une épreuve du calendrier Elite Nationale. Et le voilà en course pour la victoire finale avant la dernière étape. “Je vais tout faire pour renverser le général. Je sais que j'étais peut-être un peu en-dessous aujourd'hui (samedi), mais je pense qu'on peut réussir à battre le SCO Dijon”.

Baptiste Troja n’avait pas fait du Tour du Pays Roannais un objectif. Il y a encore quelques semaines, il n’était pas forcément prévu au départ. Mais ses dernières courses lui ont ouvert les portes de l’épreuve roannaise où le résident de Chénelette (Rhône) joue presque à domicile. “C'est le TNM qui m'a débloqué. Ça va de mieux en mieux. Je récupère mieux”, apprécie le coureur classé en juin 4e du Championnat Auvergne-Rhône-Alpes puis 14e du Tour Nivernais Morvan.

« ME FAIRE PLAISIR AVANT TOUT »

L’Espoir 3e année n’a pas eu une première partie de saison facile. Pour finir son DUT en Génie Mécanique et Productique, il a dû faire un stage de trois mois à 35 heures par semaine. “J’ai eu une grosse période compliquée”. Et depuis lundi, il travaille dans l'entreprise de son père. “On a beaucoup de boulot, donc j'ai moins le temps de faire du vélo. Mais j'arrive quand même à garder un bon niveau. Je reste motivé”.

Il ne trouve pas la situation frustrante, bien que bon nombre de ses adversaires ne font que du vélo. “Il faut réussir à faire les deux, je pense que c'est une bonne chose. Je ne peux pas me permettre de ne faire que du vélo pour vivre. Il faut se faire mal dans la vie. Ne faire que du vélo en amateur, ça ne suffit pas”. Alors il prend les courses comme elles viennent. “J'essaie juste de garder un niveau de forme assez correct et de me faire plaisir avant tout”. Comme ce samedi sur le Tour du Pays Roannais. 

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